Qui est Huguette Bello, une « solution » pour dépasser les blocages à gauche et proposer un nom pour Matignon ?

Par Vincent Solacroup
13 juillet 2024 10:10 Mis à jour: 13 juillet 2024 23:24

Huguette Bello, peu connue du grand public, sera-t-elle la candidate retenue par le NFP pour le poste de Premier ministre ? Poussée par le Parti communiste français, elle « coche de nombreuses cases » pour le leader LFI. Reste à décider le PS encore réticent.

Pour sortir du blocage à trouver un Premier ministre, insoumis et socialistes campant sur leur position, le Parti communiste a proposé la candidature d’Huguette Bello.

Huguette Bello, âgée de 73 ans, a siégé à l’Assemblée nationale entre 2007 et 2020 en tant que membre du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR). Elle a exercé différentes fonctions d’élue telle que maire ou présidente du conseil régional de la Réunion, poste qu’elle occupe actuellement depuis juillet 2021, détaille Ouest-France, soulignant que son profil permet « un trait d’union entre le PCF et LFI ».

Le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon a estimé vendredi soir qu’Huguette Bello était une « solution ». Elle « coche de nombreuses cases » pour devenir Première ministre. Devant des militants réunis à Paris, Jean-Luc Mélenchon a loué le parcours de l’ancienne députée communiste, une « femme racisée et féministe antiraciste ». « Insoumis, communistes et verts », « trois formations au moins sont d’accord » pour soutenir la candidature d’Huguette Bello pour Matignon, a-t-il assuré, en demandant aux socialistes de prendre en « considération » cette « solution ».

« Elle connaît bien les rouages politiques de l’Assemblée nationale. Elle a un franc-parler qui fait du bien à la démocratie et de solides convictions. Elle sait négocier. Elle devrait donc pouvoir mettre tout le monde d’accord ! », a commenté Valérie Rabault, l’ancienne vice-présidente socialiste, sur le réseau social X.

Même le camp présidentiel en fait l’éloge, souligne le quotidien régional. Le Premier ministre, Gabriel Attal, parle d’une « grande républicaine » tandis qu’Aurore Bergé, ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, la qualifiait de « combattante de la dignité humaine et des droits des femmes ».

Néanmoins, le fait qu’elle n’ait pas pris part au vote pour le mariage pour tous irrite un certain nombre de socialistes. Elle jugeait que cette loi allait ouvrir une brèche vers la PMA et la GPA, selon Libération. Et le fait que le conseil régional de la Réunion ait été sanctionné après avoir recruté des proches de la majorité, ne joue pas en sa faveur.

Reste donc à convaincre le Parti socialiste accroché à la candidature de son premier secrétaire Olivier Faure. Le PS devrait se rassembler ce samedi en conseil national pour prendre une décision, selon France Info.

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