C’est la fin d’une longue histoire pour la société Saupiquet sur le territoire français. Le 20 décembre dernier, sa dernière usine en France, celle de Quimper, a fermé ses portes, ses lignes de production étant envoyées en Espagne et au Maroc.
« Ça y est, c’est fini : on a sorti les dernières boîtes », a déclaré à l’AFP Valérie Bonder, déléguée syndicale CFDT de l’usine.
« La production s’est terminée à 14H00. On est resté tous ensemble pendant deux heures dans l’atelier, alors que plus rien ne tournait. C’était vraiment émouvant, triste, il y a eu beaucoup de larmes », a décrit la syndicaliste.
Une marque emblématique crée il y a 150 ans
C’est en 1877 qu’Arsène Saupiquet a créé sa conserverie spécialisée dans la sardine, puis la société anonyme de conserves Saupiquet a vu le jour en 1891. Cela fait donc près de 150 ans que la conserverie Saupiquet se trouvait sur le territoire français, plus de 130 ans que la marque emblématique est connue.
La dernière usine en France du groupe Saupiquet située à Quimper a fermé ses portes ce vendredi 20 décembre.
Retour en 1991, quand la marque fêtait son centenaire. pic.twitter.com/vGnTQvB0JP
— INA.fr (@Inafr_officiel) December 21, 2024
Ce vendredi 20 décembre 2024, la dernière usine Saupiquet en France a définitivement fermé ses portes. Au total, 155 salariés qui y travaillaient les maquereaux et les sardines ont perdu leur emploi, sans compter les 70 intérimaires partis la veille. Cette usine de Quimper, ouverte en 1968, a employé jusqu’à 600 personnes, rapporte France Bleu.
« Ce projet est la conséquence de la baisse du marché des conserves de poissons en France et en Europe qui a entraîné, pour Bolton Food, des baisses de volumes de ventes et de production qui se traduisent par des résultats négatifs », avait annoncé en juin Bolton Food, le groupe italien qui a racheté Saupiquet en 1999, dans un communiqué.
« C’est plus intéressant de délocaliser pour un groupe qui veut faire de l’argent »
Les machines de l’usine de Quimper vont être envoyées au Maroc et en Espagne où la production sera délocalisée, nous apprend France 3.
« Que ce soit pour le Maroc comme pour l’Espagne, où part notre atelier, c’est le droit du travail, plus souple qu’en France et son coût qui fait que c’est plus intéressant de délocaliser pour un groupe qui veut faire de l’argent », explique Valérie Bonder, déléguée syndicale CFDT.
En attente de la lettre de licenciement
Les salariés ont terminé le travail ce vendredi 20 décembre. Ils ont d’abord droit à leurs deux semaines de congés d’hiver. Ensuite, on leur demande de « rester chez eux dans l’attente de la lettre de licenciement », rapporte la déléguée.
La multinationale italienne propose une indemnisation aux employés. Selon nos confrères de France Bleu, cela explique peut-être le fait qu’il n’y a eu ni manifestation, ni mouvement social pour contester la fermeture de l’usine.
Avant de partir, les employés ont pu profiter d’un dernier repas de Noël à l’usine. On peut imaginer que l’ambiance n’était pas aussi joyeuse que par le passé.
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