Les habitants du square Adam-de-la-Halle, dans le quartier de Beauval à Meaux (Seine-et-Marne), sont terriblement ébranlés par la mort de Béatrice, une femme de 35 ans tuée avec ses quatre enfants âgés de neuf mois, 4 ans, 7 et 10 ans. Leurs corps ont été découverts ce lundi 25 décembre au soir, à leur domicile. Le père de famille, qui est soupçonné d’être l’auteur de ce drame, a été interpellé le lendemain matin à Sevran, avant d’être placé en garde à vue.
Le procureur de la République Jean-Baptiste Bladier a déclaré qu’il s’agissait d’une « scène de crime d’une très grande violence ». Les riverains, qui ont déposé des bougies, des fleurs et des guirlandes de Noël face au bâtiment dans lequel cette tragédie s’est nouée, se sont notamment exprimés auprès du Parisien et au micro de CNews.
« C’était une très bonne personne »
Les voisins parlent d’une jeune femme agréable, aux antipodes de son mari, qu’ils voyaient comme un homme dépressif et morose. Une voisine et amie de Béatrice, qui préfère rester dans l’anonymat, a expliqué au quotidien francilien avoir alerté la police car elle était inquiète d’être sans nouvelle de la mère de famille.
« C’était une très bonne personne, elle ne vivait que pour son couple, que pour ses enfants », a rapporté cette voisine. Elle a ajouté que son mari, en revanche, était « très dépressif » et qu’il était compliqué de communiquer avec lui, étant toujours « dans sa bulle ». « On voyait qu’il était un peu bizarre », a renchéri un voisin, qui croisait le meurtrier présumé de temps à autre, mais jamais en compagnie de sa femme. « Il avait l’air déprimé », semblait très solitaire, ne regardant et ne parlant à personne, a souligné un troisième.
Au micro de CNews, l’une des femmes qui connaissait la victime a expliqué que cette dernière « était très souriante, une vraie maman qui assumait ses enfants, qui avait deux travail ». « Elle aimait la vie et surtout elle adorait ses enfants », a-t-elle ajouté.
Il avait déjà porté un coup de couteau à sa conjointe, en 2019
Le père de famille, âgé de 33 ans, a été interpellé ce mardi 26 décembre alors qu’il se trouvait devant le domicile de son père, à Sevran (Seine-Saint-Denis). L’homme, bien que sans casier judiciaire, était toutefois déjà connu pour des faits de violences intrafamiliales remontant à 2019. Cette année-là, il avait porté un coup de couteau à sa conjointe, mais cette dernière n’avait pas porté plainte. L’affaire avait été classée sans suite au motif « d’état mental déficient ».
L’homme interpellé a déclaré « savoir pourquoi il était en garde à vue », et a « évoqué son mal-être personnel et sa dépression », a signifié le procureur de la République de Meaux lors de son point presse ce mardi. Des ordonnances prescrivant des tranquillisants ont été retrouvées au domicile du suspect, qui était effectivement suivi pour troubles dépressifs et psychotiques depuis 2017. Une enquête, confiée à la direction régionale de police judiciaire de Versailles, a été ouverte pour « homicides volontaires avec préméditation ».
Dans l’appartement où les corps des cinq victimes ont été découverts, les policiers ont déclaré n’avoir « jamais vu ça », ainsi que le mentionne auprès de CNews William Maury, le délégué national d’Alliance Police. Les forces de l’ordre se sont retrouvées face à « une scène de violence proche de l’atroce ». « Quand vous trouvez des enfants morts dans un appartement, comprenez bien qu’on n’est pas préparé à ça », a-t-il assuré.
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