Un scientifique nucléaire nord-coréen qui s’était échappé en Chine pendant une pause dite de « vacances » pour « remédier à l’anxiété suscitée par ses projets de recherche », s’est finalement suicidé dans une cellule de prison après avoir été capturé en Chine et renvoyé en Corée du Nord, a confié une source au sein du royaume communiste de l’ermite sur les ondes de Radio Free Asia.
« Il s’est suicidé quelques heures seulement après avoir été placé en cellule d’isolement au Département de la sécurité de l’État dans la ville de Sinuiju », a indiqué la source.
Le scientifique, chercheur dans le secteur nucléaire de l’Académie nationale des Sciences de Pyongyang était l’un des nombreux Nord-Coréens arrêtés à Shenyang, en Chine, début novembre. Le groupe avait été renvoyé en Corée du Nord le 17 novembre.
« Il est décédé avant même qu’on puisse l’interroger sur les raisons de son évasion, sur l’identité de ceux qui l’auraient aidé et sur son itinéraire », a précisé la source.
L’homme a ingéré du poison dans sa cellule de prison en attendant son interrogatoire.
« Il doit avoir été fouillé à plusieurs reprises alors qu’il était emmené de Chine à Sinuiju, alors là, réside le mystère à savoir comment il aurait pu dissimuler le poison qu’il a ingéré », a précisé la source.
Alors qu’il était entre les mains des autorités chinoises, le scientifique nucléaire n’a jamais révélé son identité, ce qui aurait pu être une erreur fatale, selon la source.
« Si le gouvernement chinois avait été mis au courant de sa vraie identité, ils auraient voulu l’interroger et ne l’auraient jamais rapatrié », a indiqué la source.
Selon la source, l’homme était âgé d’une cinquantaine d’années et avait pris congé de son travail « car il présentait des signes d’anxiété au sujet de ses projets de recherche ». Le scientifique a rendu visite à des proches près de la frontière, mais n’avait aucun document de voyage en règle. Lorsque le scientifique a découvert que les autorités le cherchaient, il s’est enfui.
Le transfuge a été identifié début décembre comme Hyun Cheol Huh, selon la source à la radio américaine RFA.
« Nous ignorons s’il s’agit de son vrai nom », a-t-il expliqué. « En général, la Sécurité de l’État utilise des numéros ou des faux noms quand il se réfère à des personnes importantes [sous leur garde] », a-t-il ajouté.
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