Environ 200 personnes se sont rassemblées samedi à Langoëlan (Morbihan) pour dénoncer un projet de poulailler géant « jamais vu en France », selon les organisateurs, le Collectif contre les fermes-usines.
Ce rassemblement intervenait quelques jours avant une audience prévue jeudi 25 novembre devant le tribunal administratif à Rennes, après un recours d’associations, dont Eau et Rivières de Bretagne, qui dénoncent notamment des insuffisance dans les études d’impact environnemental du projet.
« De l’air pour les poulets », « attention, vous êtes commandés par l’agrobusiness », « fermes-usines agro no-futur », pouvait-on lire notamment sur des banderoles ou des pancartes.
Plus d’un milliard d’animaux sont abattus en France chaque année, rappellent les sénateurs à l’origine de la proposition de loi pour un élevage éthique lors d’une commission du Sénat le 12 mai 2021, juste socialement et soucieux du bien-être animal. Ainsi, 80 % de ces animaux proviennent d’élevages intensifs – en d’autres termes, d’une industrie agroalimentaire qui « ne respecte ni les agriculteurs, ni les animaux, ni, a fortiori, les consommateurs ».
Dans cette commune de 400 habitants du Morbihan, le projet contesté prévoit la livraison de « 120.000 poulets tous les 45 jours, du jamais vu en France », a expliqué à l’AFP Julien Hamon, membre du Collectif où il représente la Confédération paysanne. Les lots de poussins dans les élevages moyens sont compris en moyenne entre 20.000 et 40.000, a-t-il dit.
Il s’agit d’un « élevage intégré », les poussins et l’aliment ainsi que le support technique étant fourni par Sanders (groupe Avril) qui prend livraison des poulets au bout des 45 jours, selon les organisateurs. Les éleveurs portent l’investissement et sont rémunérés en tant que prestataires.
L’exploitation où est prévu ce projet recevait jusqu’à présent 60.000 poussins par lot avec trois emplois, les parents et le fils. Les parents partant à la retraite, le nouveau projet est porté par le fils et une autre personne. « On double la production et on perd un emploi », a souligné Michel Besnard, du collectif de soutien aux victimes des pesticides, également partie prenante au recours devant le tribunal administratif.
Les poulets dits « fermiers » label rouge, sont abattus généralement après un élevage de 80 jours. Près de la moitié du poulet consommé en France est importé et le pourcentage atteint les 80% pour la restauration collective (cantines, restaurants, etc…).
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