Deux exploitants miniers chinois sont poursuivis par la justice militaire pour avoir ordonné à deux soldats congolais d’infliger un « traitement dégradant et humiliant » à des mineurs illégaux congolais dans le sud-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris samedi de l’armée.
« Deux Chinois ont utilisé deux militaires des FARDC (Forces armées de la RDC) pour bastonner et maltraiter des exploitants artisanaux congolais dans la mine appelée +Comis+ localisée à Musonoyi, dans la province du Lualaba (sud-est) », a écrit le général-major Léon-Richard Kasonga, porte-parole de l’armée congolaise.
Condamnant « avec véhémence » cet acte le 20 juillet, « l’armée a procédé à l’arrestation puis au transfert de ces deux militaires et de leurs complices chinois à la justice militaire », pour être jugés pour « incitation des militaires à commettre des actes contraires à leurs devoirs », a-t-il ajouté.
« Personne n’a le droit de se faire justice surtout en utilisant des militaires »
Une vidéo, partagée dans les réseaux sociaux et ayant suscité la colère de plusieurs internautes congolais, montre deux soldats congolais en train de passer à tabac deux hommes plaqués sur un sol poussiéreux.
L’armée a rappelé aux militaires leur mission de protéger les personnes et leurs biens, avertissant que « tout militaire qui se laisserait embarquer dans une aventure analogue subira la rigueur de la loi ».
Des mineurs clandestins font souvent des incursions dans des mines attribuées légalement à des exploitants industriels congolais ou étrangers pour chercher des minerais provoquant des incidents similaires. Une entreprise chinoise est officiellement autorisée à exploiter la mine où s’est déroulée l’incident.
« Pour autant, personne n’a le droit de se faire justice surtout en utilisant des militaires », a souligné le député Gaston Mushid, un élu du Lualaba.
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