Reconnu coupable d’agression sexuelle sur sa petite-fille de 4 ans, un Belge acquitté en raison de son traitement

Par Emmanuelle Bourdy
26 février 2025 10:17 Mis à jour: 26 février 2025 13:27

Ce lundi, le tribunal correctionnel de Bruges a acquitté un sexagénaire belge accusé d’agression sexuelle sur sa petite fille de 4 ans.

Selon la justice belge, cet homme de 69 ans était atteint de démence au moment des faits et son comportement sexuel était le résultat des effets secondaires de son traitement contre la maladie de Parkinson. Bien qu’ayant commis des agressions sexuelles en 2019 sur sa petite fille, alors âgée de 4 ans, l’homme originaire d’Ostende a été acquitté, comme le rapporte le média flamand HLN.

« Elle l’a même démontré par des gestes »

Les méfaits du grand-père se sont déroulés entre début 2019 et mars 2020, période à laquelle la fillette était régulièrement gardée par ce dernier car ses parents travaillaient. En mai 2020, l’enfant a révélé à sa mère, puis par la suite à la police, les gestes inappropriés du sexagénaire, mentionnant notamment des attouchements au niveau du pubis. « Elle l’a même démontré par des gestes », explique Me Ellen De Baere, l’avocate de la jeune victime et de ses parents, comme le précise le journal belge Het Nieuwsblad.

À cette époque-là, le grand-père s’était vu prescrire du Requip en raison de sa maladie de Parkinson. Mais ce médicament, selon sa notice, a de nombreux effets indésirables dont un « risque de troubles compulsifs du comportement », des « dépenses inappropriées et répétées », ainsi qu’une « augmentation importante de la libido ». Et pour la défense, c’est ce qui aurait entraîné un comportement impulsif et hypersexuel chez le sexagénaire.

« Le résultat des médicaments qu’il prend pour la maladie de Parkinson »

Le prévenu a nié les faits qui lui étaient reprochés, assurant qu’il ne se souvenait plus de rien et que cela pourrait être « le résultat des médicaments qu’il prend pour la maladie de Parkinson », a indiqué le procureur de la République également cité par Het Nieuwsblad. Lors de l’audience du 27 janvier dernier, le psychiatre avait lui aussi confirmé ce point. Le procureur a ajouté que « la jeune fille a fait des déclarations très cohérentes, sans contradictions », assurant que ce n’était donc « certainement pas un fantasme »

Ce lundi 24 février, le tribunal correctionnel de Bruges a bien reconnu la culpabilité du grand-père. Mais, estimant qu’il n’avait aucun discernement au moment des faits, le tribunal a décidé de suivre la version de la défense et l’a acquitté.

Alors que le procureur de la République avait requis l’internement du grand-père lors du jugement fin janvier, son avocate a refusé, mentionnant le fait que son client n’avait plus pris de Requip depuis le mois de juin 2020 et signifiant qu’il n’y avait « aucune preuve tangible de l’abus ». Le sexagénaire devra néanmoins verser à sa petite-fille plus de 4000 euros de dommages et intérêts.

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