Marine Le Pen (RN) et Fadila Khattabi (Renaissance) ont fustigé les messages d’intimidation reçus par des députés de leurs groupes en marge de la première journée d’examen du texte de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale.
Des députées ont reçu des menaces dès le premier jour des débats concernant la réforme des retraites à l’Assemblée nationale. Prenant la parole vers 19 heures, la présidente du groupe du Rassemblement Nationale à l’Assemblée, Marine Le Pen, a tenu à « dénoncer un fait extrêmement grave ».
« Quatre ou cinq de nos députées femmes viennent de recevoir un message leur indiquant qu’un de leurs enfants est à l’hôpital », a-t-elle signalé.
La députée y voit « une manœuvre qui vise à empêcher ou à distraire les députées du Rassemblement National de leur présence » afin qu’elles ne puissent pas voter la motion référendaire déposée par leur groupe. Cette demande de référendum a été rejetée un peu plus tard, par 272 voix contre 101. « Que des gens osent utiliser ce type de méthode, je tiens à le dire, est lamentable », a-t-elle blâmé.
Marine Le Pen annonce porter plainte
« Nous allons trouver qui a commis cette infraction car nous allons évidemment déposer plainte et faire analyser les messages », a ensuite déclaré la présidente du groupe RN devant la presse.
Marine Le Pen a condamné une « manoeuvre particulièrement dégueulasse », avec ces messages vocaux adressés à plusieurs élues, dont Anais Sabatini et Laurence Robert-Dehault.
« Évidemment elles sont sorties catastrophées de l’hémicycle avant de se rendre compte qu’elles avaient été plusieurs à recevoir ces messages (…) Le but était de les éloigner de l’hémicycle au moment opportun », estime-t-elle.
« Ce sont des appels anonymes mais on va trouver » les responsables, a assuré lundi 6 février sur BFMTV Jordan Bardella.
Le président du Rassemblement National a fait écouter ce qu’il présente comme un de ces messages vocaux de menaces, où on entend une personne dire: « je vous appelle car un de vos proches vient d’être admis en urgence à l’hôpital. » Il a chargé à demi-mot la NUPES, en expliquant que la coalition de gauche « participe d’une violence sociale aujourd’hui dans notre pays ». Il a cependant admis ne pas avoir la « confirmation » du rôle de la NUPES dans ces incidents.
Une députée reçoit une lettre avec de la poudre blanche
Une autre députée, Fadila Khattabi, a également signalé des actes d’intimidation. « Une fois n’est pas coutume, je vais être tout à fait d’accord avec Madame Le Pen, a lancé l’élu de la majorité. Effectivement, en ce moment, nous sommes plusieurs à recevoir des lettres d’intimidation, j’en ai reçu une avec effectivement des menaces également sur nos familles, nos enfants. C’est absolument scandaleux. (…) Les parlementaires que nous sommes n’avons pas de pression à avoir quant à un examen de texte. » D’après Le Parisien, l’élue a reçu une lettre contenant de la poudre blanche, qui est en cours d’analyses.
« Nous ne devons pas être intimidés. Nous irons jusqu’au bout de ce texte », a-t-elle conclu, sous les applaudissements de l’hémicycle. Fadila Khattabi est député LREM de la Côte-d’Or et présidente de la Commission des Affaires sociales à l’Assemblée.
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