Après 48 heures de garde à vue, les trois policiers qui ont tiré à Paris sur une voiture qui leur aurait foncé dessus sont ressortis libres mardi 7 juin des locaux de l’IGPN (Inspection générale de la Police nationale), sans poursuites judiciaires à ce stade.
« Ils sortent libres de toute charge », a déclaré l’avocat des fonctionnaires Me Laurent-Franck Liénard. « Ils n’ont rien à cacher et démontreront leur respect des règles et la légitimité de leur action ».
L’enquête qui va se poursuivre est confiée désormais à un juge d’instruction pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique ».
J’ai toujours eu confiance en ceux qui nous protègent.
Après leur garde à vue, j’ai échangé avec les 3 #policiers.
Très marqués, ils viennent de vivre une terrible épreuve.
Courageux, ces #policiers ont voulu protéger leur vie et celle des autres ??.pic.twitter.com/h8WiY6Sfmz— Matthieu Valet (@mvalet_officiel) June 7, 2022
« Un appel à témoin lancé par l’IGPN »
« La garde à vue des trois policiers a été levée pour poursuite des investigations. L’information judiciaire permettra de retracer avec précision le déroulement des faits et de déterminer les circonstances exactes d’usage de leur arme par les policiers.
En ce sens, un appel à témoin sera lancé ce jour par l’IGPN à la demande du parquet de Paris« , a indiqué la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, dans un communiqué.
80 mentions sur son casier judiciaire
Selon les informations de CNews, le conducteur du véhicule âgé de 38 ans qui bénéficiait d’ un aménagement de peine en semi-liberté, avait au moments des faits 1 gramme d’alcool dans le sang. Connu des services de la police avec 80 mentions sur son casier judiciaire, il a été placé en garde à vue mardi pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique ».
Samedi en fin de matinée dans le 18e arrondissement, l’individu avait refusé d’obtempérer alors que des policiers à VTT ont voulu contrôler deux fois son véhicule. Les fonctionnaires ont fait feu et touché par balle dans la tête la passagère assise à l’avant, une jeune femme née en 2001, décédée le lendemain.
« Après l’hystérisation et la politisation du débat, le temps est à l’enquête et à la sérénité » pour les enquêteurs, a tweeté le syndicat Unité SGP qui, comme son concurrent Alliance, a apporté son « soutien » aux policiers.
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