Après avoir minimisé la gravité de l’épidémie en Chine, le régime chinois a commencé à concentrer son attention sur les cas importés du nouveau coronavirus, c’est-à-dire les patients qui arrivent en Chine après avoir été infectés par le virus alors qu’ils se trouvaient hors de Chine.
Les médias d’État ont souligné la menace que représentent les cas importés, tandis que Pékin a lancé de nouvelles directives juridiques le 16 mars pour punir toute personne qui importe le virus en Chine.
Les chiffres officiels du régime affirment qu’il y a maintenant plus de cas importés que de nouvelles infections internes.
Cependant, les autorités ont ouvert de nouvelles installations médicales pour traiter les patients atteints du virus à Pékin et à Wuhan, ce qui laisse penser qu’il y a plus de patients ayant besoin d’un traitement que ce qui a été officiellement déclaré.
Epoch Times a précédemment obtenu des documents internes du régime chinois qui détaillent comment les autorités sous-estiment les diagnostics confirmés et détruisent les données pertinentes.
Dans de récentes interviews avec des citoyens chinois de l’épicentre de l’épidémie en Chine, ceux-ci ont expliqué que beaucoup de personnes autour d’eux sont malades avec des symptômes liés au coronavirus, alors que les hôpitaux sont encore pleins de patients.
Mais la Commission nationale chinoise de la santé (NHC) n’a signalé que 16 nouvelles infections le 15 mars, dont 4 provenant de l’épicentre, la ville de Wuhan, et 12 cas importés.
Certains experts craignent également que la Chine ne connaisse une autre grande épidémie après la levée des mesures de quarantaine par les autorités et l’encouragement au retour au travail.
Le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses des États-Unis, a déclaré lors d’une interview accordée à ABC le 15 mars : « Alors qu’ils [la Chine] commencent à retrouver une interaction personnelle normale, j’espère que nous ne verrons pas le deuxième épisode, mais c’est possible. »
On augmente le nombre de lits d’hôpitaux
Mi Feng, porte-parole du NHC, a déclaré lors d’une conférence de presse le 16 mars : « Prévenir les cas importés est déjà devenu la tâche la plus importante de la prévention et du contrôle des épidémies en Chine. »
Ce jour-là, la plus haute cour de Chine, le plus haut bureau du procureur, le ministère de la Sécurité publique (en charge de la police), le ministère de la Justice et l’administration générale des douanes ont lancé conjointement de nouvelles directives, affirmant que toute personne qui introduit le virus en Chine peut être punie par la loi.
Entre-temps, le gouvernement de Pékin a rouvert un hôpital de campagne utilisé lors de l’épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002-2003, l’hôpital Xiaotangshan. Il a fait en sorte que des centaines de membres du personnel médical puissent y travailler.
« L’hôpital dispose de 1 000 lits, destinés à traiter des personnes venant d’autres pays, y compris des patients atteints de COVID-19 [maladie causée par le virus] dans un état léger ou modéré, et des patients suspects », a rapporté l’agence de presse d’État Xinhua.
Mais jusqu’à présent, la commission de la santé de Pékin n’a signalé que 37 cas d’importation dans la ville.
Shanghai dispose également d’un hôpital de campagne – le Centre clinique de santé publique de Shanghai – pour traiter les patients atteints de coronavirus. Le 23 janvier, Beijing News a rapporté que plus de 240 membres du personnel médical ont été envoyés dans cet établissement, qui compte 660 lits d’hôpital.
Le 10 février, Caixin a rapporté que les autorités de Shanghai ont commencé à construire d’autres bâtiments dans le complexe hospitalier, mais n’a pas fourni plus de détails. La ville de Wuhan a construit en 10 jours son hôpital de campagne, l’hôpital Huoshenshan, qui compte 1 000 lits.
Le 15 mars, des internautes de Wuhan ont partagé une vidéo sur les médias sociaux, expliquant que les autorités construisaient tranquillement un nouvel hôpital de fortune dans une banlieue proche de Wuhan, qui fournirait 4 000 lits. Cette information n’a pas pu être vérifiée de manière indépendante par Epoch Times.
Mme Li
Mme Li, une ressortissante chinoise qui est rentrée en Chine en provenance des États-Unis, pourrait être la première personne à être punie en vertu de la nouvelle réglementation.
La police de la ville de Pékin a annoncé qu’elle allait enquêter sur Mme Li le 16 mars, parce qu’elle a été infectée par le virus aux États-Unis, mais n’a pas signalé sa maladie aux autorités chinoises.
Le régime a fait la promotion de cette affaire dans des articles de presse critiquant le gouvernement américain pour ne pas avoir diagnostiqué correctement les patients.
Lors d’une conférence de presse à Pékin, Pang Xinghuo, directeur adjoint du Centre de contrôle et de prévention des maladies de la ville de Pékin, a déclaré que Mme Li détenait un passeport chinois et qu’elle travaillait pour une entreprise américaine dans le Massachusetts.
Elle a présenté de légers symptômes pendant son séjour aux États-Unis. Son médecin lui a recommandé de se mettre en quarantaine chez elle.
Elle a décidé de se faire soigner en Chine, en prenant un vol de Boston à Los Angeles, puis un vol de Los Angeles à Pékin, avec son mari et son fils, selon Peng.
Selon Pang Xinghuo, Li a pris des médicaments pour faire baisser sa température corporelle, ce qui l’a aidée à passer les tests de température corporelle lorsqu’elle a embarqué sur les vols.
Après son arrivée à Pékin, elle a été diagnostiquée avec la COVID-19 et traitée dans un hôpital local. Le mari et le fils de Li ont été placés en quarantaine en tant que patients suspects.
Le 16 mars, Endpoints News, un média d’informations pharmaceutiques en ligne indépendant, a cité des responsables de la santé publique du Massachusetts qui ont déclaré que Mme Li travaillait pour la société de biotechnologie Biogen. Elle a assisté à une réunion de Biogen au Marriott Long Wharf à Boston les 26 et 27 février, d’où proviennent la plupart des infections dans le Massachusetts.
Les représentants de l’État ont déclaré le 14 mars que 104 cas diagnostiqués dans l’État sont liés à cette réunion. Au moment de la rédaction de cet article, il y a actuellement 197 infections suspectées et confirmées dans tout l’État.
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