Rencontre américano-européenne à Paris sur le conflit en Ukraine

Marco Rubio et Steve Witkoff ont dirigé les efforts de l'administration Trump pour parvenir à un accord de paix en Ukraine et mettre fin à la guerre

Par Chris Summers
17 avril 2025 19:30 Mis à jour: 17 avril 2025 19:30

Le secrétaire d’État Marco Rubio est à Paris ce jeudi, en compagnie de l’envoyé spécial du président Donald Trump, Steve Witkoff, pour des discussions sur le conflit en Ukraine.

Andrii Yermak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, et le ministre de la Défense, Rustem Umerov, sont également arrivés à Paris pour les pourparlers.

M. Yermak a annoncé qu’il y aurait « une série de réunions bilatérales et multilatérales avec les représentants des États de la coalition des volontaires qui sont en mesure de garantir la sécurité ».

Les États-Unis cherchent à négocier un cessez-le-feu et un accord de paix permanent entre la Russie et l’Ukraine, mais les efforts de l’administration Trump ont été contrariés.

Le Département d’État a déclaré dans un communiqué publié mercredi que les pourparlers porteraient sur les moyens de faire progresser les intérêts communs dans la région.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, participe également aux discussions sur l’Ukraine, de même que deux hauts représentants du gouvernement allemand.

MM. Rubio et Witkoff rencontrent également séparément le président français Emmanuel Macron, et s’entretiendront également avec le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

Les deux hommes ont dirigé les efforts de l’administration Trump pour obtenir un accord de paix en Ukraine et mettre fin à la guerre, qui dure depuis plus de trois ans.

Plusieurs cycles de négociations ont eu lieu en Arabie saoudite et M. Witkoff a rencontré le président russe Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg le 11 avril.

Le mois dernier, Moscou et Kiev ont convenu de suspendre les frappes sur les installations énergétiques pendant 30 jours, mais les deux parties ont allégué que l’autre partie enfreignait quotidiennement cet accord.

La Russie a affirmé que tout cessez-le-feu devait être subordonné à l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine par ses alliés de l’OTAN, une condition que Kiev a rejetée.

Les discussions ont lieu alors que la Russie et l’Ukraine ont toutes deux prétendu avoir été touchées par des frappes de drones au cours de la nuit, à la suite d’une frappe controversée russe le dimanche des Rameaux.

Dimanche, Kiev a fait savoir que 34 personnes avaient été tuées lorsque la Russie a tiré des missiles sur la ville de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, dans ce qui est décrit comme l’attaque russe la plus importante contre l’Ukraine depuis le début de l’année.

S’adressant aux journalistes peu après, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réitéré l’affirmation de Moscou quant au fait que les forces russes « mènent des frappes uniquement sur des cibles militaires et paramilitaires ».

M. Trump a déclaré dimanche à la presse : « J’essaie simplement d’y mettre un terme afin que nous puissions sauver de nombreuses vies. »

Volodymyr Zelensky appelle à une « paix fiable »

Jeudi, le ministère russe de la Défense a déclaré que ses systèmes de défense aérienne avaient intercepté et abattu 71 drones ukrainiens au-dessus de six régions russes au cours de la nuit.

Selon eux, 49 drones ont été abattus dans l’oblast, ou région, de Koursk, tandis que les autres visaient les oblasts de Briansk, Riazan, Oryol, Vladimir et Toula.

Dans un communiqué publié sur Telegram, les autorités de l’oblast d’Ivanovo, à l’est de Moscou, ont affirmé que des drones ukrainiens avaient attaqué la ville de Shuya, sans toutefois faire de victimes.

Aucune des affirmations formulées par l’Ukraine ou la Russie ne peut être vérifiée en toute indépendance.

La semaine dernière, la France, le Royaume-Uni et plus de 20 ministres de la Défense d’autres pays européens participant à la « coalition des volontaires » se sont réunis au siège de l’OTAN à Bruxelles pour discuter du déploiement de forces de maintien de la paix en Ukraine, ou à proximité, dans l’éventualité d’un cessez-le-feu.

Les pays européens souhaitent obtenir des garanties de sécurité des États-Unis en cas d’opération de maintien de la paix en Ukraine, ce que le président Trump n’est pas disposé à faire.

L’administration Trump négocie également un accord avec M. Zelensky pour que les États-Unis participent aux profits tirés de l’exploitation par Kiev de minerais rares.

Le président Poutine a envahi l’Ukraine en février 2022, afin de renverser le gouvernement Zelensky et de mettre un terme aux efforts déployés par Kiev pour adhérer à l’OTAN, une alliance que Moscou considère comme hostile.

En décembre 2021, Moscou a adressé une série de demandes à Washington et à ses alliés de l’OTAN, leur signifiant que pour éviter une guerre, ils devaient interdir à l’Ukraine d’adhérer à l’alliance.

Outre son implication dans les négociations sur l’Ukraine, M. Witkoff s’efforce également de négocier un accord avec Téhéran pour mettre fin à ses ambitions de création d’armes nucléaires, un programme que les Iraniens ont toujours nié.

Après les discussions menées à Paris, M. Witkoff se rendra à Rome pour une deuxième série de discussions avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, samedi, au sujet du programme nucléaire iranien.

Les deux hommes se sont rencontrés pendant 45 minutes samedi dernier à Oman.

Avec L’Associated Press et Reuters

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.