Après la fermeture des bars à Rennes, un millier de personnes a continué la fête place Sainte-Anne, ce mercredi 19 mai, jour de réouverture des terrasses. Cependant, la fête a dégénéré, la police et les pompiers sont intervenus, et la soirée a fini sous les lacrymos pour disperser les 300 personnes encore présentes.
Mercredi soir, ils étaient environ un millier à poursuivre la fête après la fermeture des terrasses, à quelques pas de la rue de la Soif à Rennes. En effet, la soirée avait commencé très tôt pour fêter le premier pas vers un retour à une vie plus normale ; cependant, même si les cafés ont bien fermé à 21 heures comme prévu, certains clients n’entendaient pas se plier au couvre-feu, a rapporté France 3 Régions.
Comme il était hors de question pour eux de rentrer sagement chez eux, au son d’une sono, une fête sauvage a donc été improvisée place Sainte-Anne. Problème : sous l’effet de l’alcool, la soirée a rapidement dégénéré. Sur place, « des personnes sont montées sur des cabanes de chantier », tandis que d’autres « ont brûlé des palettes récupérées sur le chantier entourant l’église Saint-Aubin », a déclaré la police.
Résultat, les pompiers ont dû intervenir pour éteindre le feu.
C’est finalement vers 22 h que les force de l’ordre sont intervenues pour disperser les 300 derniers fêtards, à l’aide de bombes lacrymogènes. Une intervention n’ayant entraîné aucune interpellation.
Depuis, la présence des policiers a été renforcée sur le secteur de la place Sainte-Anne. Didier le Bougeant, adjoint aux commerces et à l’artisanat à la Ville de Rennes, a par ailleurs appelé la jeunesse à la responsabilité. « Je sais que la jeunesse a une soif de liberté, mais nous ne sommes pas sortis de cette crise sanitaire », a-t-il souligné.
Didier le Bougeant a également assuré qu’hormis la présence renforcée des policiers, « aucun arrêté municipal ne sera pris pour contraindre cette zone autour de la place Sainte-Anne ». Une zone qui est habituée aux débordements de fin de soirée, puisqu’elle concentre une grande partie des bars de la capitale bretonne. Néanmoins, il y aura désormais « une attention particulière sur ce secteur », a-t-il précisé.
De son côté, le préfet d’Ille-et-Vilaine, Emmanuel Berthier, a déclaré condamner ces débordements dans un communiqué, et a confirmé la présence accrue de la police nationale sur la place Sainte-Anne.
« Des contrôles seront effectués, afin de s’assurer du respect des protocoles sanitaires par les établissements autorisés à ouvrir. Les contrevenants feront l’objet de mise en demeure sous peine de fermeture administrative si des manquements étaient observés », a-t-il prévenu.
Quant au Premier ministre, Jean Castex, il a déclaré sur BFMTV : « Hier c’était la réouverture, on comprend qu’il y a eu un engouement. Mais j’appelle tout le monde, c’est notre intérêt commun, à respecter les règles. »
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