C’est une réalité, la scolarisation d’enfants handicapés est en hausse : en une décennie, leur nombre aura triplé, atteignant aujourd’hui presque 340 000.
Cependant, afin d’être scolarisés, plus de la moitié d’entre eux nécessitent une auxiliaire de vie scolaire (AVS) qui leur apportera l’aide nécessaire afin de suivre une scolarité dans une classe dite « normale ».
D’après le Collectif citoyen handicap, sur les 175 136 enfants qui ont droit à une AVS pour la rentrée, 750 d’entre eux n’en ont pas bénéficié dès lundi 3 septembre.
C’est ainsi le cas de Joshua, un petit garçon trisomique de 4 ans. S’il a fait sa rentrée lundi comme les autres, il n’a pas pu participer à toutes les activités de sa classe de maternelle, faute d’AVS, selon TF1.
Jean-Luc Duval, président du Collectif citoyen handicap, explique ainsi, selon RCF que « c’est catastrophique à la fois pour les enfants qui se retrouvent livrés à eux-mêmes dans les écoles. Ils sont laissés à l’écart. Les enseignants tentent de les gérer comme ils peuvent sans avoir de formation, et tout en essayant de gérer leur classe. C’est loin d’être évident. On a aussi les directeurs d’école qui tentent de débloquer les situations en appelant les rectorats et en se retrouvant face à un mur. Cela a des conséquences possibles pour les autres enfants ».
Créé en novembre 2013, le Collectif citoyen handicap s’est donné pour mission « la défense des droits des personnes en situation de handicap ». Il s’était fait connaître le 18 novembre 2017, après que 8 parents d’enfants handicapés sont montés sur des grues, place d’Italie à Paris, afin d’interpeller Emmanuel Macron sur la situation des enfants handicapés en France.
En effet, outre le manque d’AVS, le Collectif dénonce aussi la saturation des ULIS, ces classes à effectif réduit, spécialisées pour l’accueil d’enfants en situation de handicap, ou toute situation de discrimination au quotidien des personnes, adultes ou enfants, handicapés.
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