Lors de son allocution du jeudi 12 novembre, Jean Castex a déclaré qu’une partie des commerces pourra peut-être rouvrir le 1er décembre si la situation s’améliore. Toutefois, il a prévenu que les bars et les restaurants ne feront pas partie des commerces éligibles à une réouverture.
« On est les sacrifiés de l’économie », assure au micro de France Bleu Raymond Laffont, président de l’Union des métiers et des industries de de l’hôtellerie (Umih) de l’Ardèche. « Si on ne rouvre pas pour les fêtes, on ne tiendra pas. »
« C’est la mort annoncée des établissements », ajoute Guy Lambert, porte-parole de de l’Umih de la Drôme. « On a fait une enquête, et 65 % des cafés, hôtels, restaurants, pensent qu’ils risquent une fermeture complète. C’est une catastrophe totale. »
L’annonce du Premier ministre ce jeudi 12 novembre est encore une fois « un gros coup sur la tête » des patrons de bars et restaurants.
Lors de la conférence de presse, Jean Castex a annoncé en effet des « premières mesures d’allègement » du confinement, tout en précisant que cette première étape « ne pourra cependant pas concerner […] les bars, les restaurants et les salles de sport » où « les risques de contamination sont par nature plus élevés ».
Réagissant à cette allocution, le chef Philippe Echebest s’indigne de cette stigmatisation de sa profession à l’antenne de France 3 :« Quand on voit aujourd’hui que les restaurants d’entreprises sont ouverts, les cantines sont ouvertes, et qu’on peut manger dans les trains, assis à côté de gens qu’on ne connaît pas, à moins de 30 centimètres, donc pourquoi nous on est fléchés, pourquoi on est stigmatisés ? »
Philippe Etchebest ajoute qu’il n’y a pas d’aide prévue pour les patrons des restaurants et qu’il n’y a que le chômage partiel pour les employés. Les propriétaires de restaurants, eux, doivent essayer de minimiser au maximum les pertes. Dans son cas, les frais fixes mensuels montent à 70 000 euros par mois, qu’il doit assumer seul.
Selon France Bleu, une aide pouvant aller jusqu’à 10 000 euros par mois est prévue par l’État. Cependant, elle ne pourra pas être demandée avant le 20 novembre et ne sera pas versée avant début décembre.
Quant à la vente à emporter, Raymont Laffont estime qu’il s’agit de « bricolage ».
« Il n’y a pas que les morts du Covid qu’il va falloir compter, on risque d’avoir des dommages collatéraux », assure de son côté Guy Lambert.
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