Le ministre de l’Économie Bruno le Maire a estimé lundi que certaines concessions sur les carrières longues faites aux Républicains sous l’impulsion du député LR Aurélien Pradié pourraient ne pas de retrouver dans le texte final.
Interrogé par franceinfo sur la possibilité que « certaines concessions arrachées par Aurélien Pradié ne figurent pas dans le texte final » qui sortira de la commission mixte paritaire (CMP) mercredi, le ministre a affirmé qu’ « il est possible que ce soit effectivement le cas, le tout c’est que le texte soit à l’équilibre ».
La majorité doit faire bloc et les LR doivent être cohérents avec leur volonté d’équilibre des finances publiques. Cette réforme des retraites permettra de sauver notre régime par répartition et améliorera la situation de nombreuses personnes qui sont/ou partent à la retraite. pic.twitter.com/k1cG118wEZ
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) March 13, 2023
« Après les parlementaires sont souverains, s’ils veulent retenir une mesure et pour financer cette mesure en retirer une autre, ils ont évidemment toute liberté », a ajouté Bruno le Maire en soulignant que sa « responsabilité de ministre des Finances » était « de garantir l’équilibre financier en 2030 du régime de retraite par répartition ».
Désaccords au sein des Républicains
Le député LR du Lot Aurélien Pradié campe sur sa demande que la durée de cotisation soit abaissée à 43 ans pour tous ceux qui ont commencé à travailler tôt.
Lundi, l’incertitude régnait toujours sur le vote de plusieurs députés LR, jeudi, après la CMP, au parti, on tablait en fin de semaine dernière sur 32 à 35 votes pour, 15 contre avec entre 9 et 11 abstentions. Cette intransigeance exaspère au sein des Républicains, dont le président Éric Ciotti a invoqué « l’intérêt supérieur de la Nation » dans le JDD. « Je voterai la réforme des retraites parce que je suis gaulliste », a-t-il martelé. Le Sénat à majorité de droite a adopté la réforme des retraites samedi, mais six sénateurs LR ont voté contre tandis que 18 se sont abstenus.
Le ministre de l’Économie a lui jugé « lunaire » le cas de figure d’un parti « qui vote un texte au Sénat et qui ne le vote pas à l’Assemblée nationale ». « Ce serait lunaire d’avoir un parti politique qui s’était engagé devant les Français derrière sa candidate à la présidentielle en 2022 pour la retraite à 65 ans (…), et qui ne voterait pas ce texte », a-t-il ajouté.
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