Rejetée par tous les syndicats, la création d’un « âge pivot » pour financer la réforme des retraites figure « pour l’instant » dans le projet de loi que le gouvernement doit présenter le 24 janvier, a indiqué mercredi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
Aussi appelé « âge d’équilibre », le dispositif d’âge pivot prendrait la forme d’une décote permanente pour ceux qui partiraient à la retraite avant 64 ans, ou d’une surcote pour ceux qui partiraient après.
Mardi, la CFDT et l’Unsa ont demandé à l’exécutif d’y renoncer avant une nouvelle réunion vendredi avec le Premier ministre sur le thème du financement des retraites.
Des solutions alternatives ?
Ces discussions auront pour but de « trouver ensemble des solutions qui permettent que le système soit durable » et « s’il y avait des meilleures solutions (…) que l’âge pivot, on les prendrait », a déclaré Mme Pénicaud sur RMC et BFMTV. La ministre du Travail a souhaité « qu’on trouve un moyen (…) par toutes les solutions nécessaires », qu’elles soient « alternatives » ou « complémentaires à l’âge pivot ».
En attendant, l’avant-projet de loi transmis au Conseil d’État comprend bien cette mesure controversée. « Pour l’instant, dans le texte, il y est », a-t-elle confirmé. Mais cela « ne préjuge pas » du contenu final de la réforme. « Il y a une technique législative, il faut envoyer le texte à l’avance, c’est forcément celui sur la position du gouvernement et après on peut le changer », a-t-elle expliqué.
Le maintien ou le retrait de l’âge pivot n’est toutefois pas ressenti avec la même urgence que les syndicats : « La question n’est pas à 24 heures, elle est « est-ce que ce sera dans le projet de loi à la fin ? », a affirmé Mme Pénicaud, soulignant que « si vous le retirez, il faut le remplacer par quelque chose, (sinon) votre texte il est bancal ».
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