Six hommes, interpellés à Boulogne-sur-Mer lors de tensions entre manifestants mobilisés contre la réforme des retraites et forces de l’ordre, ont été condamnés mardi à six mois de prison avec sursis pour participation avec arme à un « attroupement ».
Les six prévenus, dont trois sont syndiqués à la CFDT, étaient poursuivis pour participation avec arme à un attroupement et violences volontaires sans incapacité sur des fonctionnaires de police. Le tribunal les a finalement relaxés concernant les violences, en l’espèce des jets de pierre, le tribunal considérant « qu’aux horaires précisés dans le procès verbal du commissaire, les prévenus ne se trouvaient pas sur les lieux ». Les six hommes sont en outre condamnés à verser 500 euros de dommages et intérêts et 300 euros d’indemnités procédurales à chacun des sept fonctionnaires de la BAC constitués parties civiles.
Insultés et victimes de jets de projectiles
Ils avaient été interpellés dans la nuit du 22 au 23 mars sur le port, où les forces de l’ordre intervenaient pour lever des barrages de contestataires de la réforme des retraite. Cette nuit-là, des dizaines de personnes au visage dissimulé s’étaient rassemblées dès trois heures du matin pour bloquer les différents accès de la zone économique portuaire. À leur arrivée vers quatre heures, les policiers avaient été insultés et victimes de jets de projectiles. Une compagnie de CRS avait été appelée en renfort, et sept personnes interpellées. L’une d’entre elles, hospitalisée, n’a pas été poursuivie.
Salariés dans des entreprises du port, les prévenus ont tous nié les violences à la barre. « On travaille de nuit, et ce jour-là on a fini à 4h du matin », a affirmé l’un d’eux, âgé de 56 ans. « Quand on est arrivés, il y a eu (une charge) des CRS. Notre mouvement était pacifique ». Lors de son interpellation, un autre prévenu de 44 ans était en possession d’une pierre. « Dans l’adrénaline, j’ai ramassé un caillou, mais il est resté dans ma poche », a-t-il assuré.
« On ne va pas dire que ce sont des scènes de guerre, mais ce sont des feux de partout, des cocktails molotov et des jets de pierre » a souligné Maître Catherine Pfeffer, avocate des policiers. Avocate des plus jeunes prévenus, âgés de 28 et 32 ans, Maître Isabelle Pauwels a elle regretté « l’absence de caméras embarquées chez les CRS » ou de vidéosurveillance disponible.
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