Une nonagénaire, résidente d’un Ehpad, est décédée après avoir été brûlée au second degré par une eau de douche à 60 degrés dans son unité sécurisée située dans l’établissement. Les enfants de la dame, qui était atteinte de la maladie d’Alzeimer, tentent d’obtenir des réponses.
Le parquet de Rouen enquête sur le décès de la femme, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
« La victime, une résidente de l’EPHAD Villa Saint Do à Bois-Guillaume, propriété du groupe privé Korian, est décédée en 2016. Atteinte de la maladie d’Alzheimer, cette femme de 94 ans a été gravement brûlée par l’eau de sa douche », a expliqué à l’AFP François Jégu, avocat de deux des enfants de la femme décédée. Une plainte contre X avait été déposée en décembre 2017.
Interrogé par l’AFP sur cette information révélée lundi par le journal Paris-Normandie, le parquet de Rouen a juste indiqué que dans cette affaire, « une enquête pour homicide involontaire est en cours à la direction départementale de la sécurité publique saisie fin 2017 ».
Selon l’avocat des plaignants, « le groupe Korian, à la suite de cet accident, a installé sur les robinets de salle de bain des cartouches anti-brûlure permettant de couper l’eau chaude lorsque la température atteint les 48 degrés » dans toutes ses maisons de retraite.
Une nonagénaire atteinte de la maladie d’Alzheimer est morte après s’être ébouillantée sous une douche à 60°C dans une maison de retraite, près de #Rouen. Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire ⤵https://t.co/Jge1rLVSt0
— paris_normandie (@paris_normandie) 23 décembre 2019
Interrogé par l’AFP, le groupe Korian n’a pas souhaité faire de commentaires. « L’équipe de l’établissement a été touchée par le décès de la résidente », a simplement fait savoir un porte-parole de la Villa Saint Do.
Selon Me Jégu, la victime « a été brûlée au second degré aux pieds et aux mains. Elle est partie dans d’atroces souffrances après avoir été hospitalisée. Mes clients veulent savoir qui a mal fait son boulot ».
Le quotidien indique que la nonagénaire s’est ébouillantée avec une eau à 60 degrés, et n’a été découverte que 45 minutes plus tard https://t.co/l04RGPHCRm
— RTL France (@RTLFrance) 23 décembre 2019
« Selon nous, il y a eu un défaut de surveillance au sein de l’établissement », a-t-il soutenu. « Comment se fait-il que personne ne se soit aperçu du drame avant que l’eau ne sorte de la chambre en passant sous la porte ? », a-t-il interrogé. En effet, selon les proches de la nonagénaire, au moins 45 minutes se sont écoulées avant que le personnel ne se rende compte du drame.
« Ce qui est arrivé est scandaleux ! J’avais mis ma maman là pour qu’elle soit bien », déplore Corinne Boulnois, la fille de la défunte, auprès de Paris-Normandie. « En revanche, nous n’avons rien à reprocher au personnel qui était très professionnel. »
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