Le père de Ksenia Sobtchak, Anatoli, fut au début des années 1990 le premier maire libéral de Saint-Pétersbourg. Son adjoint s’appelait Vladimir Poutine, un ancien officier du KGB dont il appréciait les compétences. À la mort d’Anatoli Sobtchak, en 2000, celui qui était devenu président russe était présent à l’enterrement aux côtés de Ksenia et de sa mère.
Ksenia Sobtchak n’a jamais caché ses liens personnels avec Vladimir Poutine, bien que sa famille ait démenti les rumeurs selon lesquelles il aurait été son parrain.
Ksenia Sobtchak a construit une carrière à succès comme star de télévision, ce qui lui a longtemps valu le surnom de « Paris Hilton russe ».
Elle s’est fait connaître dans Dom-2, une émission où les participants formaient des couples et discutaient de leurs relations autour d’un feu de camp. Elle s’est ensuite illustrée dans une émission nommé « La blonde en chocolat » où ses jurons –couverts de bips– lui ont attiré les foudres des bien-pensant.
Elle a appris les arts du cirque dans « Cirque avec les Stars », a publié plusieurs livres de conseils de mode et créé un parfum nommé « Comment épouser un millionnaire »…
Durant l’hiver 2011-2012, Ksenia Sobtchak a surpris ses fans en accompagnant son petit ami de l’époque, l’homme politique Ilia Iachine, dans les manifestations, provoquées par les fraudes aux législatives, qui ont accompagné le retour de Vladimir Poutine au Kremlin après quatre ans au poste de Premier ministre.
Beaucoup doutaient de sa sincérité et quand elle a pris la parole durant un meeting, elle a été abondamment sifflée. Sa première phrase a été : « Je suis Ksenia Sobtchak et j’ai quelque chose à perdre mais je suis ici malgré tout ».
La même année, en 2012, elle a quitté le show de téléréalité Dom-2 pour animer une émission de débat sur MTV-Russie, supprimée quand elle a tenté d’inviter l’opposant Alexeï Navalny.
Depuis, elle présente des interviews dans « Sobtchak Live » sur la chaîne indépendante Dojd, très critique du pouvoir russe, et a compté parmi ses invités l’opposant Alexeï Navalny ou Alexandre Loukachenko, l’autoritaire président bélarusse.
Ksenia Sobtchak a étudié au prestigieux MGIMO, l’Institut d’État des relations internationales de Moscou, connu pour être l’école des futurs diplomates et des élites russes.
Mariée à l’acteur Maxime Vitorgan et mère d’un enfant, elle possède un restaurant dans le centre de Moscou et est rédactrice en chef de l’édition russe du magazine de mode L’Officiel.
Le magazine Forbes a estimé récemment ses revenus annuels à 2,1 million d’euros, gagnés notamment en animant des réceptions.
Pour son 34e anniversaire, tout ce que Moscou comptait comme figures de la mode, du cinéma ou de la musique était invité et ses querelles publiques avec des célébrités font les délices des médias.
Cette semaine, juste avant sa déclaration de candidature, elle est venue soutenir au tribunal le metteur en scène Kirill Serebrennikov, assigné à résidence dans une affaire de détournement de fonds publics qui a suscité de vives protestations dans les milieux artistiques en Europe.
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