Le procureur général de Russie a exigé que Meta, la société mère de Facebook et d’Instagram, soit officiellement classée en tant qu’organisation extrémiste.
« Conformément à la loi fédérale sur la lutte contre les activités extrémistes, le bureau du procureur général de Russie a déposé auprès d’un tribunal une requête pour classer Meta Platforms Inc. en tant qu’organisation extrémiste et interdire ses activités sur le territoire de la Fédération de Russie », a déclaré le bureau vendredi, selon l’agence de presse Interfax.
Dans le même temps, le Comité d’enquête russe a déclaré qu’il enquêtait sur le groupe « à la lumière des appels illégaux à la violence contre des citoyens de la Fédération de Russie par des employés de la société américaine Meta. »
Cette décision est intervenue après les déclarations du porte‑parole de Meta, Andy Stone, selon lesquelles Facebook a temporairement levé l’interdiction des appels à la violence contre les soldats russes sur ses plateformes. Le procureur général russe a invoqué la remarque de M. Stone pour justifier l’interdiction.
« Suite à l’invasion russe en Ukraine, nous avons temporairement autorisé des formes d’expression politique qui violeraient normalement nos règles, comme des propos violents tels que ‘mort aux envahisseurs russes’. Nous n’autorisons toujours pas les appels à la violence contre les civils russes », a déclaré jeudi M. Stone lors d’une conférence de presse.
Des courriels internes de Meta ont révélé que la nouvelle politique s’applique à des pays tels que l’Ukraine, la Russie, la Pologne, la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie, la Slovaquie, la Hongrie et la Roumanie.
Dans le même temps, le procureur général de Russie a exigé que l’agence de communication russe, Roskomnadzor, commence à restreindre l’accès à Instagram. La semaine dernière, l’agence a donc bloqué Facebook et Twitter en Russie.
« À la lumière de ces éléments, le bureau du procureur général de Russie a exigé que Roskomnadzor bloque l’accès au réseau social Instagram », a déclaré le procureur général dans un communiqué vendredi.
Il y a plusieurs semaines, Facebook a confirmé qu’il autoriserait les louanges du bataillon Azov, une unité paramilitaire d’extrême droite qui utilise des symboles nazis. Depuis 2014, le bataillon Azov est également accusé d’avoir commis des crimes de guerre et des actes de torture.
Joe Osborne, un porte‑parole de Meta, a déclaré à CNN que la société ferait « pour l’instant une petite exception concernant l’apologie du Régiment Azov, mais seulement dans le cadre de la défense ukrainienne ou en tant qu’unité de la Garde nationale ukrainienne ».
Face aux très nombreuses requêtes, le député Sergei Boyarsky a déclaré : « Quelque chose me dit que dans un proche avenir, tous les services Meta sur le territoire de la Fédération de Russie seront bloqués. Selon lui, comme le rapporte Interfax, la tolérance de Facebook met en danger la vie des Russes.
Par ailleurs, dernièrement, les principales sociétés de médias sociaux ont restreint ou interdit purement et simplement certains médias russes, dont les médias publics Russia Today et Sputnik News.
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