La croissance économique de la Russie s’est élevée à 1,3% sur un an au premier trimestre de 2018, soit un peu mieux que prévu par le gouvernement, selon l’estimation préliminaire publiée mercredi par l’agence de statistiques russe Rosstat. Ce taux est supérieur aux estimations du gouvernement (1,1%). La banque centrale avait estimé auparavant une croissance réelle au premier trimestre plus élevée (1,5-1,8%), affirmant que l’effet de grands projets d’infrastructure tels que le pont de Crimée ou les installations de la Coupe du monde ne se refléterait dans les statistiques qu’ultérieurement. En 2017, le PIB de la Russie a augmenté de 1,5% après deux ans de récession. Pour 2018, le Fonds monétaire international a prévu une croissance de 1,7%.
Le ministère de l’Economie prévoyait 2,1% pour cette année mais a d’ores et déjà prévenu qu’il devrait revoir ses prévisions pour prendre en compte l’impact des nouvelles sanctions économiques américaines, qui ont provoqué une brusque chute du rouble. Le ministre Maxime Orechkine a expliqué, cité par les agences russes, que la nouvelle prévision serait rabaissée au vu de « la situation pas très bonne du début de l’année ». Malgré la reprise économique, la pauvreté, qui a progressé pendant la récession, n’a pratiquement pas reculé en 2017. Selon des chiffres publiés mercredi par Rosstat, le nombre de Russes ayant un revenu inférieur au seuil de pauvreté était de 13,2% en moyenne l’an dernier, soit 19,3 millions de personne.
Lors de sa campagne électorale, le président russe s’est cependant fixé comme objectif de diviser par deux la pauvreté lors de son quatrième mandat (2018-2024) et de multiplier par 1,5 le PIB par habitant d’ici 2025, ce qui nécessite une croissance annuelle de 4%. Pour la période de 2018-2020, la banque centrale, qui appelle à des réformes structurelles pour diversifier l’économie, estime une croissance annuelle entre 1,5 et 2,0% « si la structure économique actuelle reste la même ».
DC avec AFP
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