La France a estimé lundi que « les conditions d’une élection libre, pluraliste et démocratique » n’avaient pas été « une nouvelle fois » réunies en Russie, après la réélection dimanche du président Vladimir Poutine.
Au pouvoir depuis près d’un quart de siècle, le président russe a été réélu pour six années supplémentaires au Kremlin, selon des résultats quasi-complets d’une présidentielle sans opposition.
Le processus électoral en Russie s’est déroulé « dans le contexte d’une répression accrue à l’encontre de la société civile et de toute forme d’opposition au régime, de restrictions toujours plus fortes à la liberté d’expression et de l’interdiction de fonctionnement des médias indépendants », a souligné le ministère français des Affaires étrangères.
Il rappelle ainsi la mort de l’opposant politique Alexeï Navalny « quelques semaines avant cette élection, notamment suite au durcissement de ses conditions de détention par les autorités russes ». Paris « regrette » en outre que l’élection se soit déroulée « hors de toute observation internationale impartiale ». Dans ce contexte, le Quai d’Orsay salue « le courage des nombreux citoyens russes ayant manifesté pacifiquement leur opposition à cette atteinte à leurs droits politiques fondamentaux ».
Tenue d’élections dans des territoires occupés
La France « condamne » par ailleurs l’organisation par Moscou « de prétendues ‘‘élections’’ dans les territoires ukrainiens temporairement occupés par la Russie » en Crimée, dans la ville de Sébastopol ainsi que dans une partie des régions de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson.
Elle y voit une nouvelle violation du droit international et de la Charte des Nations unies.
« La France ne reconnaît et ne reconnaîtra jamais la tenue et les résultats de ces prétendues ‘‘élections’’ et réaffirme son attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».
Enfin, Paris condamne l’installation par la Russie de bureaux de vote dans les régions séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, ainsi que dans la région de Transnistrie de la République de Moldavie, « sans le consentement des autorités de Géorgie et de Moldavie ».
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