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Sables-d’Olonne : la statue de Saint-Michel terrassant le dragon doit être déboulonnée, la ville décide de faire appel du jugement

décembre 17, 2021 17:47, Last Updated: décembre 17, 2021 22:35
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La justice devait trancher mi-décembre si oui ou non la statue de l’archange Michel aux Sables-d’Olonne (Vendée) devait être déboulonnée. Elle se trouvait au cœur d’une polémique. Ce jeudi 16 décembre, le tribunal administratif de Nantes a rendu son jugement. La ville devra retirer la statue dans les six mois à venir, mais elle a décidé de faire appel de ce jugement.  

Aux Sables-d’Olonne, la statue de Saint-Michel terrassant le dragon trône depuis 2018 sur le parvis de l’église et sur la place du même nom. Elle se trouve également à côté de l’auditorium éponyme et au centre d’une controverse entre la commune et la Fédération nationale de la Libre Pensée. Le 18 novembre dernier, le rapporteur public avait conseillé son déboulonnage, la place Saint-Michel n’étant pas une « dépendance » de l’église mais appartenant bel et bien à l’« espace public » selon lui.

Sa bénédiction confirme « son rattachement à l’iconographie chrétienne »

L’avocat de la commune, Me Vincent Horeau (cabinet Landot et Associés), avait en revanche précisé qu’elle constituait une « dépendance » de l’église Saint-Michel, étant installée sur son parvis. La commune avait quant à elle avancé la « pluralité de significations » de la statue. Car outre la représentation d’un saint reconnu par les catholiques, c’est également le saint patron des parachutistes. Lors de son inauguration en octobre 2018, une « bénédiction » de la statue avait été organisée et un détachement de parachutistes y avait été convié.

Cette « bénédiction », c’est justement ce que reproche le tribunal administratif de Nantes. Ce jeudi 16 décembre, il a donc ordonné le déboulonnage de la statue, dans un délai de six mois, rapporte Actu.fr. Les juges ont estimé que « la statue, une fois dévoilée par le maire, lui-même ancien parachutiste, a été bénie par un prêtre, cette bénédiction confirmant son rattachement à l’iconographie chrétienne ».

Pour la ville des Sables d’Olonne, comme cette « œuvre d’art » était « ancrée dans le patrimoine local et la mémoire des anciens élèves de l’école Saint-Michel », elle estimait être dans son bon droit de l’exposer sur la place Saint-Michel. Un argument que n’a pas retenu le tribunal, car pour lui, « la dimension culturelle, historique ou traditionnelle » ne prévaut pas sur « sa signification religieuse », précise Actu.fr.

« La ville ne se laissera pas faire »

« Les tribunaux de notre pays ont pourtant autre chose à faire que d’instruire les demandes abusives de laïcistes radicaux complices de la ‘cancel culture’ qui cherchent à déboulonner un par un les attachements culturels millénaires qui ont forgé notre identité collective », a réagi Yannick Moreau, le maire de la commune, dans un communiqué de presse. L’édile a par ailleurs souligné que cette décision arrive « au lendemain d’un acte de vandalisme inacceptable sur une statue municipale de la Vierge Marie et à la veille des fêtes de Noël ».

« Ces attaques contre nos racines et notre culture chrétiennes sont insupportables », a déploré l’édile. Et d’ajouter : « La ville ne se laissera pas faire. » Au « nom du bon sens », il a décidé de « faire appel du jugement du tribunal administratif de Nantes et de demander dans l’attente de la décision d’appel un ‘sursis à exécution’ ». La ville dispose donc de deux mois pour faire appel.


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t.me/Epochtimesfrance

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