« Et dans la forêt je vais, pour perdre mon esprit et trouver mon âme. » – John Muir
Ah, la nature. Voilà un baume pour l’esprit et un professeur pour l’âme.
Elle a donné lieu à une profusion de poésie et de littérature, a inspiré certaines des œuvres d’art les plus remarquables et a incité les musiciens à créer des compositions à faire vibrer l’âme.
Prenez Beethoven, par exemple, dont on dit qu’il a développé un amour de la nature dans sa jeunesse, en se promenant le long du Rhin avec son père. Bien qu’il ait perdu sa mère à un jeune âge, que son père ait été alcoolique et qu’il ait commencé à perdre l’ouïe à l’âge de 28 ans, Beethoven a créé certaines des plus belles musiques que le monde ait jamais connues, la nature étant souvent son inspiration. La nature parlait, et Beethoven écoutait, traduisant ce qu’il entendait en musique.
« Personne ne peut aimer la campagne autant que moi », disait-il. « Car il est certain que les bois, les arbres et les rochers produisent l’écho que l’homme désire entendre. »
La nature nourrit l’âme, nous incite à rêver et exauce chaque nuit un vœu magique sur une étoile.
Comme l’a dit Haruki Murakami : « Mais les étoiles ne sont pas seulement belles : elles vivent et respirent, comme les arbres de la forêt. Et elles me regardent. »
Pourtant, lorsque sa fureur inexorable se manifeste, la nature nous rend humbles, inculquant un sentiment de crainte et de respect. Malgré les progrès technologiques, la science moderne ne peut comprendre la nature que de façon parcellaire et fragmentée – son immense complexité intrinsèque dépasse notre capacité à la quantifier ou à la contrôler.
La beauté et la puissance de la nature offrent de précieuses leçons.
Suivre le cours des choses
La nature a son propre rythme, son propre flux et reflux. Tout s’accomplit exactement comme il se doit et au bon moment. Elle existe dans un état d’interconnexion et d’interdépendance, et chaque cellule et molécule a un rôle à jouer.
Comme l’a dit Blaise Pascal, « le moindre mouvement importe à toute la nature, la mer entière change à cause d’une pierre ».
La nature évolue en cascade, chaque élément ayant un impact sur le suivant. Et si l’un d’eux ne joue pas adéquatement son rôle, c’est l’ensemble qui est affecté.
La nature ne résiste pas et ne cherche pas de solution facile. Elle est simple et sans effort, existant dans un état de légèreté et d’harmonie avec l’univers. Les exemples sont partout où nous posons le regard, qu’il s’agisse de la migration des oiseaux au fil des saisons ou du ruisseau qui suit son chemin.
Nos vies ont également un chemin qui se déploie naturellement devant nous. Lorsque nous nous plaignons, que nous souhaitons que les choses soient différentes et que nous nous battons pour qu’elles soient d’une certaine façon, nous nous détournons peut-être de la meilleure voie qui s’offre à nous. Lorsque nous ne pouvons pas accepter notre vie telle qu’elle est, nous nous désalignons de la réalité. La première étape pour tracer une voie prospère est de rechercher l’harmonie avec les choses telles qu’elles sont.
Bien sûr, il y a des moments où les choses ne vont vraiment pas. Et tout comme la mère ourse défend ses oursons, il y a des moments où nous devons nous protéger des menaces. Et tout comme il y a des moments où le temps devient trop chaud et où les feuilles sèchent, il y a des moments où nous souffrons et devons endurer. Mais si nous sommes constamment dans le ressentiment, nous sommes peut-être menés davantage par le conflit que la coopération.
Les choses que nous repoussons se retourneront contre nous. Un conflit avec le monde extérieur est souvent le reflet d’un conflit avec nous-mêmes.
Lorsque nous comprenons que les choses que nous rencontrons peuvent nous aider à grandir, la peur, la résistance et le besoin de contrôler peuvent se transformer en foi, en confiance et en abandon. Notre cœur peut s’alléger et nous pouvons trouver le calme, l’acceptation et la gratitude.
Le changement fait partie de la vie
Le changement est inévitable. Il est une constante de la nature et est omniprésent : le jour fait place à la nuit, l’été fait place à l’automne, et les nuages font place au soleil.
De même que la chenille se transforme en papillon et que l’eau peut se changer en vapeur ou en glace, nous sommes nous aussi en constante évolution, de l’enfance à l’âge adulte, puis à la vieillesse.
Lao Tseu a dit : « Si vous réalisez que toutes choses changent, il n’y a rien à quoi nous puissions nous attacher. Sans la peur de mourir, il n’y a rien que nous ne puissions atteindre. »
La peur du changement, comme l’a souligné Lao Tseu, peut entraver notre progression. Plutôt que de craindre et d’éprouver du ressentiment face au changement, si nous pouvons l’aborder avec intérêt et anticipation ; il peut nous conduire à nous investir dans la vie.
Parce que les choses changent sans cesse, il est vain d’essayer de résister. Il est téméraire de s’attacher aux choses telles qu’elles existent actuellement. Rien ne reste inchangé et rien ne dure éternellement, qu’il s’agisse d’une maison, des étoiles dans le ciel ou de qui nous sommes en ce moment.
Ce n’est qu’en lâchant prise et en acceptant le changement que nous sommes libres d’apprendre et de grandir. Être attaché aux choses telles qu’elles sont ne fera que nous maintenir dans la souffrance, nous alourdir et freiner notre progression. Bien que nous n’ayons pas la capacité de connaître l’avenir à l’avance, il est possible que ce que nous craignons de laisser partir laisse place à quelque chose de plus merveilleux.
« Au moment où la chenille pensait que le monde était fini, elle est devenue papillon », comme l’a dit un jour Chuang Tzu (un autre célèbre taoïste).
Les épreuves nous rendent plus forts
Les difficultés se présentent sous différentes formes et envergures.
La nature doit endurer ses propres épreuves, comme le printemps qui fait place à l’hiver ou une tempête qui détruit tout sur son passage. Malgré ces difficultés, elle ne se plaint pas et n’abandonne pas. Elle va de l’avant et, très vite, le premier brin d’herbe apparaît, dans un acte de persévérance.
La nature n’évite pas les difficultés et ne force pas les choses à prendre une certaine direction. Même en cas de tempête, le saule ne résiste pas aux vents violents – il plie, mais ne se brise pas – il est souple et résilient. Il vit le moment présent, accepte le défi et s’élève pour le relever.
Comme le saule, nous devons persévérer. Et surtout, nous devons chercher la leçon et l’opportunité de grandir.
« Sans les montagnes, nous pouvons être soulagés d’éviter la douleur de l’ascension, mais le bonheur du sommet nous manquera à jamais. Et dans un tel compromis terriblement scandaleux, c’est l’absence de douleur qui dérobe la vie », comme l’a dit le conseiller Craig Lounsbrough.
Les difficultés nous tempèrent. Nous apprenons à endurer, à être patients, à avoir de la tolérance. Nous apprenons l’adaptabilité et la résilience, nous devenons plus forts et nous apprenons la gratitude. Nous apprenons que sans la tempête, nous ne pourrions apprécier le calme.
Même s’il faut du temps pour le réaliser, chaque épreuve a quelque chose de profondément positif. Et comme le dit le dicton, ce n’est pas la montagne que l’on conquiert, mais soi-même.
Tatiana Denning, D.O., est médecin de famille préventif et propriétaire du centre de perte de poids et de mise en forme Simpura Weight Loss and Wellness. Elle croit qu’il faut donner à ses patients les connaissances et les compétences nécessaires pour maintenir et améliorer leur propre santé par la gestion du poids, des habitudes saines et la prévention des maladies.
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