Emmanuel Macron a réaffirmé mardi solennellement, devant le Parlement du Maroc à Rabat, que « le présent et l’avenir » du Sahara occidental « s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine », suscitant les applaudissements nourris des élus.
« Cette position n’est hostile à personne », a assuré le président français dans une réponse aux critiques de l’Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario dans ce territoire disputé. « Et je le dis ici aussi avec beaucoup de force, nos opérateurs et nos entreprises accompagneront le développement de ces territoires au travers d’investissements, d’initiatives durables et solidaires au bénéfice des populations locales », a-t-il ajouté.
Cette ex-colonie espagnole, considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU, oppose depuis un demi-siècle le Maroc au Front Polisario. Après la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur ce territoire, Rabat a multiplié les pressions sur la France pour qu’elle en fasse autant.
Le 30 juillet, Emmanuel Macron a fini par considérer dans une lettre adressée au roi Mohammed VI que l’avenir du Sahara occidental s’inscrivait « dans le cadre de la souveraineté marocaine », ouvrant la voie à un réchauffement avec Rabat et par ricochet à une nouvelle crise avec Alger. Ce réalignement de la position française avait ouvert la voie à cette visite d’État, maintes fois repoussée jusque-là.
« L’autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue et le plan d’autonomie de 2007 » proposé par le Maroc « constitue la seule base pour parvenir à une solution politique juste, durable et négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », a insisté mardi le président français.
« Ancrée dans l’histoire, respectueuse des réalités et prometteuse pour l’avenir, cette position est celle que la France mettra en œuvre pour accompagner le Maroc dans les instances internationales », s’est-il engagé.
« Une stratégie partenariale nouvelle »
Selon lui, « elle permet d’ouvrir une nouvelle page », y compris « avec tous ceux qui veulent agir dans un cadre de coopération régionale en Méditerranée avec les pays voisins du Maroc et avec l’Union européenne ».
Au-delà du territoire disputé, Emmanuel Macron a évoqué la nécessité d’aboutir dans la région du Sahel à « une stabilité respectueuse des peuples ».
Il a plaidé pour des « projets de développement pour la jeunesse » qui « seule permettra non seulement la stabilité, mais de mettre fin aux routes des trafics et de la misère qui, du Golfe de Guinée à la Libye, sont ceux qui font souffrir le continent africain et le continent européen ».
Trois pays du Sahel, Niger, Mali et Burkina Faso, dirigés par des juntes, ont rompu avec la France, ex-puissance coloniale. La France « a été accusée par certains de tous les maux, bien injustement, car pendant une décennie, elle a évité l’effondrement de plusieurs États face au terrorisme et à des califats territoriaux », a déploré le président français. Il a assuré vouloir, « avec humilité », « bâtir une stratégie partenariale nouvelle » dans la région.
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