Saint-Raphaël : le maire instaure le lever de drapeau et la Marseillaise dans les centres de loisirs, pour « transmettre les valeurs »

Par Emmanuelle Bourdy
14 février 2025 20:35 Mis à jour: 15 février 2025 05:42

Depuis ce lundi 10 février à Saint-Raphaël (Var), le maire Frédéric Masquelier a instauré une cérémonie patriotique pour les enfants, dans les centres de loisirs gérés par la municipalité. L’édile a même demandé à la ministre de l’Éducation nationale et au rectorat qu’une expérimentation de cette cérémonie soit instaurée dans les écoles.

Chaque matin depuis le 10 février dernier, lorsque les enfants arrivent dans la cour de leur centre aéré à Saint-Raphaël, ils ont droit au lever de drapeau, comme le rapporte Le Figaro. Ils doivent également apprendre et chanter La Marseillaise. Mais si les uns qualifient ce rituel de « patriotique », d’autres pointent des mesures « inquiétantes ».

« Le patriotisme n’est pas quelque chose d’inné »

Lundi dernier au centre aéré de l’Estérel, les élèves ont assisté à leur toute première cérémonie en présence de l’édile et du 21e Régiment d’infanterie de Marine, basé à Fréjus. Tout en étant bien alignés, les enfants ont chanté l’hymne national et ont procédé à un lever de drapeau.

Frédéric Masquelier, à l’origine de cette initiative qu’il dit assumer « totalement », a expliqué à nos confrères que « le patriotisme n’est pas quelque chose d’inné ». Selon lui, « on ne doit pas attendre le collège ou le lycée pour l’apprendre ». Il a rappelé que cela se faisait « dans de très nombreux pays, comme aux États-Unis », déplorant que ce ne soit pas le cas en France, pays dans lequel il fait un « constat de déconstruction » du patriotisme et de certaines valeurs républicaines.

Désormais, cette cérémonie a lieu quotidiennement durant les vacances scolaires dans chaque centre de loisirs de cette commune de plus de 36.000 habitants, où un mât a été installé pour l’occasion. Chaque enfant a par ailleurs reçu un livret pédagogique sur les valeurs de la République.

« Ce ne sont pas des travaux forcés »

« Vous avez vu leurs sourires, leur adhésion pleine et entière à l’amour de notre pays ? » s’est réjoui auprès de France 3 Côte d’Azur ce lundi Frédéric Masquelier, ajoutant vouloir « mettre l’histoire d’un grand pays en avant » et « dire que nous l’aimons ». L’élu a de nouveau souligné que « beaucoup de gens » passent leur temps à « déconstruire notre pays ». Du côté des enfants, l’engouement était palpable ce lundi, certains trouvant cela « chouette » et assurant ne jamais l’avoir fait auparavant.

Toutefois, certains ne voient pas cette démarche d’un bon œil. C’est notamment le cas d’Emmanuelle Cocusse, l’élue écologiste d’opposition. Pour elle, cela relève plus « de l’idéologie que de l’accompagnement éducatif ». « Oui, il est important de faire nation, toutefois, ce sentiment d’appartenance se construit et il ne suffit pas de mettre des enfants au garde-à-vous », a-t-elle expliqué dans les colonnes du Figaro. « Pour construire une Nation, il faut faire de l’histoire, il faut apprendre ce devoir de mémoire », a-t-elle encore signifié auprès de France 3.

Contestant de tels propos, le maire a déclaré : « Je m’interroge plutôt sur ceux qui s’interrogent ! » D’autant plus qu’il ne s’agit pas là de « travaux forcés ». Et il compte même pousser la démarche en l’instaurant dans les écoles primaires de la ville. Il a d’ores et déjà demandé l’autorisation à la ministre de l’Éducation Élisabeth Borne ainsi qu’au directeur académique de Toulon dans un courrier, leur indiquant que « ce moment solennel est l’occasion de transmettre les valeurs qui fondent l’attachement à notre nation : honneur, engagement et respect de notre histoire ».

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