Dimanche 7 mars, alors qu’il se baladait avec son chien, un promeneur a rencontré un sanglier dans le parc du Morvan en Saône-et-Loire. Peu craintif, l’animal s’est approché et s’est laissé caresser. Une situation inhabituelle qu’il a filmée et partagée sur les réseaux sociaux.
Olivier Doreau, un amoureux de la nature, a fait une rencontre étonnante ce dimanche 7 mars, non loin d’Autun, alors qu’il se baladait au petit matin avec son chien. En effet, sur son chemin, il a croisé la route d’un sanglier qui s’est non seulement s’approché à moins d’un mètre de lui, mais qui s’est également couché tranquillement à ses côtés, a rapporté France 3 Régions.
« Je vois souvent des sangliers, mais d’aussi près, c’est absolument exceptionnel ! J’ai même pu le caresser, c’était formidable ! » a partagé Olivier Doreau, qui a pris le temps de filmer ce sanglier amical et de publier la scène sur sa page Facebook :
Un moment étonnant, mais qui pour Olivier Doreau n’annonce cependant rien de bon pour cet animal : « Malheureusement, tout comportement de ce type chez un animal sauvage est synonyme d’un abattage… Ce n’est pas du tout un rapport naturel », a-t-il expliqué.
En effet, entre les routes et les chasseurs, ce fervent défenseur des animaux imagine avec contrariété que l’animal ne pourra pas survivre très longtemps.
En temps normal, les sangliers sont craintifs et se méfient des humains. « Le sanglier est un animal nocturne, il est purement sauvage et fuit l’homme. Il déteste être dérangé et c’est ce qui explique notamment ses réactions parfois violentes », a précisé Olivier Doreau. Ce qui n’était pas du tout le cas ici.
Selon lui, pour que cet animal soit aussi peu craintif, c’est qu’il y a eu une intervention humaine. « C’est un comportement dû à l’homme. Il faut un nourrissage ou un élevage lorsqu’ils sont petits pour qu’ils se comportent comme ça. Un marcassin est facilement domesticable. Il est même encore plus fidèle qu’un chien ! » a-t-il expliqué.
Aussi, si un animal adulte n’a pas été habitué dès son plus jeune âge au contact de l’homme, « il restera peureux », a indiqué Olivier Doreau. « Un sanglier adulte sera attiré par les cultures comme celle du maïs. Et si l’homme lui donne à manger dans un lieu précis, il reviendra, mais restera distant ». Cette pratique, appelée agrainage, est par ailleurs interdite depuis 2019, car elle favorise une baisse de vigilance chez les sangliers.
De son côté, Pascal Blain, porte-parole de l’association France nature environnement Bourgogne-Franche-Comté, a déclaré : « Il n’y a pas d’explication unique à ce phénomène. Plusieurs faits peuvent être la cause de cette baisse de vigilance globale des sangliers. Il y a l’agrainage, l’élevage et même le climat », a-t-il indiqué.
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