Un bébé éléphant albinos a été trouvé seul dans la nature, enserré dans un piège à collet en janvier 2020 en Afrique du Sud. Le bébé était si gravement blessé en raison de la tension exercée par la sangle du collet, que l’on pouvait émettre des doutes sur sa survie.
Les sauveteurs ont pris en charge le petit, déshydraté et affamé, et l’ont confié à l’équipe de Hoedspruit Elephant Rehabilitation and Development (HERD), où il a depuis guéri de son expérience traumatisante.
Khanyisa a été retrouvée avec un collet enroulé autour de son cou, de ses oreilles et à l’intérieur de sa bouche. Le fil tranchant avait coupé ses joues, lui occasionnant une profonde cicatrice.
Selon un communiqué de presse de Hoedspruit Elephant Rehabilitation and Development (HERD), elle est arrivée dans un état si critique qu’il n’était pas certain qu’elle puisse survivre.
Adine Roode (fondatrice de HERD) a exprimé ses inquiétudes quant à savoir si les effets du traumatisme émotionnel seraient trop importants pour que Khanyisa puisse se rétablir complètement. Cependant, le bébé éléphant a surpris tout le monde par sa forte détermination.
Peu après, elle a exploré les jardins de l’orphelinat et a salué les autres éléphants sauvés depuis la clôture de son enclos.
Mais il fallu attendre un certain temps avant que le petit éléphanteau ne soit suffisamment rétabli pour rejoindre le troupeau des autres éléphants, car il avait encore une longue convalescence devant lui.
Quand la petite éléphante est arrivée au HERD l’année dernière, la tête de Khanyisa était si enflée qu’elle pouvait à peine ouvrir les yeux. Il a fallu environ une journée avant que l’équipe ne voie les yeux de l’éléphante albinos s’ouvrir complètement pour révéler leur étonnante couleur bleu vif, un trait de son albinisme.
Entre ses blessures, sa déshydratation et sa grave insuffisance pondérale due à sa carence en lait maternel, Khanyisa avait un très gros risque de contracter une infection, préjudiciable à sa santé, en plus du traumatisme émotionnel qu’elle devait affronter.
Le premier souci était de traiter les graves blessures laissées par le collet. Khanyisa a été soignée par des experts et des vétérinaires spécialisés dans la faune sauvage, qui ont coupé les peaux mortes et recousu les lacérations une fois qu’ils ont été certains qu’il n’y avait pas d’infection.
Dans les premiers jours qui ont suivi son arrivée, ses soignants ont également eu du mal à nourrir le nourrisson au biberon en raison des blessures profondes et douloureuses qui affectaient sa bouche et ses joues.
« Il a fallu beaucoup d’amour et de patience de la part de notre équipe pour y parvenir », a écrit HERD dans un communiqué de presse. « Finalement nous y sommes parvenus. Mais il a fallu beaucoup plus de concentration et d’attention de la part de nos soignants pour la nourrir, comparé à un éléphanteau en bonne santé. »
Si le personnel s’est efforcé de surmonter le problème de l’alimentation au biberon, il a également dû s’assurer que son alimentation était suffisamment équilibrée pour qu’elle ne souffre pas de diarrhée, une menace courante pour la santé des bébés éléphants sauvés.
« C’est l’une des plus grandes menaces pour leur santé », a expliqué l’HERD. « Elle peut provoquer une déshydratation et la perte de nutriments essentiels dans leur système. »
Heureusement, ses soigneurs ont réussi à nourrir Khanyisa, et en sept semaines, elle a pris 35 kilos.
« Khanyisa a eu une excellente prise de poids au cours de la première année », a écrit le HERD. « Elle est à égalité avec son âge estimé à 17 mois, avec un poids de santé de 290 kg, bien que le dernier mois ait vu un ralentissement qui nous a conduits à réévaluer son apport nutritionnel. »
Des inquiétudes ont été exprimées quant aux défis auxquels Khanyisa pourrait être confrontée en raison de son albinisme. Jusqu’à présent, son oreille sectionnée fonctionne normalement, mais elle sera toujours gênée par le soleil en raison de sa vue déficiente.
Les progrès qu’elle a réalisés sont de bon augure pour son rétablissement général.
En avril 2020, lorsque ses blessures ont complètement guéri, Adine Roode, fondatrice du HERD, a commencé à s’intégrer au « troupeau d’éléphants Jabulani » local, qui a accepté Khanyisa dans sa famille.
Khanyisa passe maintenant ses journées, du lever au coucher du soleil, dans la nature avec le troupeau et retourne à l’orphelinat pour rester à la garde de sa famille humaine, qui lui fournit également le lait maternisé essentiel dont elle dépendra jusqu’à l’âge de 4 ans environ.
« Nous n’aurions pas pu souhaiter une issue plus favorable », a écrit le HERD. « Merci à tous nos incroyables supporters venus de tant de régions du monde ! Khanyisa a conquis vos cœurs autant qu’elle a conquis les nôtres. Nous apprécions tout ce soutien ! »
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