Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a revu certains commentaires qu’il avait déjà formulés, affirmant que l’ancien président Barack Obama avait « invité » l’intervention militaire russe en Syrie.
M. Pompeo a fait ces commentaires lors d’une entrevue avec le quotidien local de Wichita, Kansas, le Wichita Eagle le 24 octobre, dans laquelle il a également déclaré que l’ancien président avait travaillé activement avec les dirigeants russes sur la Syrie pendant son mandat.
L’ancien membre du Congrès du Kansas a déclaré que M. Obama avait incité l’intervention des Russes en leur demandant de « faire semblant d’être des inspecteurs des armes chimiques ».
Il a déclaré aux journalistes : « De mon temps au Congrès, je me souviens qui a invité les Russes en Syrie. C’était le président Barack Obama. Je veux dire, il ne les a pas juste laissés entrer, il les a invités à entrer. »
M. Pompéo a continué : « Il les a fait venir et se faire passer pour des inspecteurs en armes chimiques. Il a travaillé activement avec les dirigeants russes, et a dit : ‘Non, entrez, entrez en Syrie.' »
Le secrétaire d’État a déclaré que l’administration Trump avait adopté une « approche très différente » au Moyen-Orient pour apporter plus de stabilité à la région.
Il a ajouté qu’il s’en tient à la récente décision du président Trump de lever les sanctions américaines imposées à la Turquie après que le président turc Recep Tayyip Erdoğan a accepté de mettre fin aux attaques contre le Parti de l’Union démocratique kurde syrien (PYD) et ses forces dans le nord-est du pays.
M. Pompeo a déclaré : « J’ai recommandé cela au président. Le vice-président Pence avait dirigé une délégation. J’en faisais partie, et nous sommes allés exposer au président Erdogan le fait que nous étions contre ce qu’il avait fait, le président était très mécontent qu’il ait fait une incursion en Syrie. Nous voulions mettre fin à cette incursion pour sauver des vies. C’est ce qu’on a fait. »
Lorsqu’on lui a demandé s’il croyait que la décision de Trump de retirer les troupes américaines du nord-est de la Syrie avait « sapé la crédibilité des États-Unis », M. Pompeo a catégoriquement désapprouvé, qualifiant cette hypothèse de « folle ».
Il a déclaré : « Tout le prédicat de votre question est fou. Le mot ‘États-Unis’ est beaucoup plus respecté aujourd’hui qu’il ne l’était il y a deux ans et demi. »
Se référant au travail de l’administration Obama en Syrie, M. Pompeo a déclaré que M. Obama avait « ignoré » les menaces croissantes en matière d’armes chimiques. Alors que le régime Ba’ath arabo-socialiste du président syrien Bachar Assad avait admis posséder des armes chimiques début juillet 2012.
Le mois suivant, M. Obama a déclaré aux journalistes que l’utilisation d’armes chimiques dans le conflit en Syrie serait considérée comme franchissant une « ligne rouge » et aurait des « conséquences énormes ».
En août 2013, l’opposition syrienne a accusé Assad d’avoir utilisé des gaz toxiques lors d’attaques à Ghouta Est et Mausamiyat al-Cham près de Damas.
L’attaque aurait tué plus de 1 700 personnes, dont de nombreux enfants.
En dépit de ses menaces antérieures et de la signalisation initiale de plans de frappe aérienne, M. Obama a plutôt accepté un accord américano-russe avec les forces d’Assad pour démanteler les armes chimiques de la Syrie.
En parlant de la décision du président Obama, M. Pompeo a déclaré : « Le gouvernement précédent a déclaré : ‘Si vous utilisez des armes chimiques, les conséquences seront très mauvaises’, le président a ensuite parlé d’une ligne rouge, le président Obama a tracé une ligne rouge, puis il l’a dûment ignorée.
« Le président Obama avait dit : ‘Si vous utilisez des armes chimiques, je réagirai.’ Et nous avons tiré des missiles Tomahawk pour rendre cette menace très claire et leur faire savoir que cette violation, cette violation massive de la dignité humaine, ces violations massives des droits de la personne par l’utilisation d’armes chimiques, aurait un coût. »
M. Pompeo avait ensuite accusé M. Obama d’avoir « invité » les Russes à intervenir en Syrie en 2017, plutôt que de s’occuper lui-même du problème comme il l’avait annoncé.
Lors du Forum sur la sécurité qui s’est tenu à Aspen en juillet de la même année, le directeur de la CIA de l’époque a également déclaré que M. Obama avait fait venir les Russes pour « résoudre le problème des armes chimiques ».
« Ce n’est pas une déclaration politique, c’est une observation factuelle », a-t-il ajouté.
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