« Plus de bleu sur le terrain »: Emmanuel Macron lance une nouvelle offensive sur la sécurité, l’un des sujets phares de la présidentielle de 2022, en promettant de tenir son objectif de 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires et en faisant de la lutte contre les trafics de drogue « la mère des batailles ».
« Chaque Français verra plus de bleu sur le terrain en 2022 qu’en 2017. Ça rassure les gens, ça dissuade les délinquants. Je me bats pour le droit à la vie paisible », déclare le chef de l’État dans un entretien au Figaro publié le soir du dimanche 18 avril, à la veille d’un déplacement à Montpellier sur ce thème de la sécurité.
Ce sujet régalien est érigé comme l’une des priorités de l’exécutif pour la fin du quinquennat alors qu’il reste identifié comme l’un des talons d’Achille d’Emmanuel Macron, notamment face à la droite.
Création d’une « école de guerre »
Dans le Figaro, Emmanuel Macron défend pied à pied son bilan, au moment où la France « doit faire face à une forte augmentation des violences sur les personnes », reconnaît-il. Pour combattre ces violences, il promet qu’il ira « au bout du bout de ce plan des 10.000 » membres des forces de l’ordre supplémentaires promis d’ici la fin du quinquennat. « Aujourd’hui 4508 policiers et 1706 gendarmes ont déjà été recrutés, soit 6214 membres des forces de l’ordre ». « Nous aurons en complément, dès cette année, 2000 policiers et gendarmes de plus » dont « l’essentiel » ira « directement sur la voie publique ».
M. Macron annonce aussi la création à Montpellier, où 50 policiers supplémentaires viendront en renfort d’ici fin 2002, d’une « école de guerre avec de la formation continue » pour les policiers ainsi que la modernisation de leur uniforme et le remplacement de la casquette par un calot. Il compte beaucoup sur le déploiement des caméras-piétons, dans le cadre de la loi sécurité globale tout juste adoptée au Parlement.
Le Président Macron revient aussi sur les « violences policières », expression qu’il avait utilisée en décembre mais pour la contredire aussitôt. Cette fois, il se veut extrêmement clair : « Il n’y a pas de violence systémique de la police, c’est faux ; il n’y a pas de racisme systémique de la police, c’est faux, pas plus qu’il n’y en a dans la gendarmerie ou au sein de l’État ».
« Vitesse supérieure »
Il affirme que le gouvernement est donc en train de passer « à la vitesse supérieure ». « Sur les 4000 points de deal répertoriés récemment, plus de 1000 opérations coup-de-poing ont été réalisées ces dernières semaines. Et chaque jour, nous fermons un point de deal », selon lui. « La France est devenue un pays de consommation et donc, il faut briser ce tabou, lancer un grand débat national sur la consommation de drogue et ses effets délétères », souhaite-t-il, sans détailler comme cette consultation pourrait être menée.
Entrant dans le débat sur la légalisation du cannabis dit « récréatif », dont l’usage est interdit, Emmanuel Macron soutient que « dire que le haschisch est innocent est plus qu’un mensonge »: « Sur le plan cognitif, les effets sont désastreux ».
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