La juge des référés pointe « une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale ».
Le ministre de la Santé a été condamné par la justice à inviter un syndicat au « Ségur de la santé ». L’organisation Jeunes Médecins a annoncé ce mercredi avoir obtenu en justice « sa place légitime » à ces réunions, après une action en référé devant le tribunal administratif de Paris dont il a publié la décision.
Absent de la liste des participants lors du grand raout de lancement le 25 mai, Jeunes Médecins a fait valoir son statut de syndicat représentatif acquis l’an dernier, afin de participer aux concertations censées aboutir d’ici mi-juillet.
« Atteinte grave et illégale »
Constatant « une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale », la juge des référés a ainsi « enjoint au ministre des solidarités et de la santé (Olivier Véran, ndlr) de convoquer le syndicat Jeunes Médecins aux négociations du « Ségur de la santé » et de lui assurer un traitement égal à celui des autres organisations syndicales représentatives », selon son ordonnance datée de lundi.
Le ministère, absent à l’audience samedi 31 mai, a produit par la suite un courrier affirmant que Jeunes Médecins, qui représente des praticiens libéraux et hospitaliers jusqu’à 10 ans après leur thèse, « intègre bien le comité Ségur national », instance de coordination en lien avec quatre groupes de travail thématiques et diverses consultations régionales.
Pointant « l’imprécision » de cette réponse, la juge somme le ministère d’inviter le syndicat « dans les groupes de travail portant sur les discussions des statuts pour lesquels (il) est considéré comme représentatif », en particulier celui consacré aux « carrières et rémunérations ».
Interrogation sur la « réelle volonté » du gouvernement
Considérant que M. Véran lui avait « barré l’accès » au « Ségur de la santé », Jeunes Médecins a estimé dans un communiqué que « l’attitude du ministre interroge sur la réelle volonté de dialogue avancée par le gouvernement ».
D’autres organisations ont déploré de ne pas être incluses dans le « comité national » ou les groupes de travail, notamment parmi les soignants libéraux (infirmiers, pharmaciens), mais aussi chez les cadres de santé et les représentants des centres de santé.
— Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsable envers notre lectorat. Animés par nos principes de vérité et de tradition, nous n’avons pas d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.