Malgré les mesures sanitaires en vigueur, des habitants d’une cité de Saint-Ouen connue pour abriter un trafic de stupéfiants n’ont pas hésité à braver le confinement en installant une piscine gonflable.
Les faits se sont déroulés le jeudi 9 avril dans la cité Cordon, à Saint-Ouen. En milieu d’après-midi, les policiers sont intervenus alors que des jeunes profitaient du beau temps dans une immense piscine gonflable.
Selon Le Parisien, la piscine venait d’être installée dans un recoin de la cité connu pour abriter un important trafic de stupéfiants. Ce sont les images filmées par les caméras de vidéosurveillance qui ont permis d’alerter les forces de l’ordre.
« Les jeunes, mineurs, qui ont été contrôlés, sont des dealers au chômage partiel que nous connaissons bien. D’habitude ils donnent l’alerte, mais comme le spot de deal fonctionne au ralenti, ils s’occupent comme ils peuvent. Ils ont monté cette piscine pour les plus jeunes », a expliqué un policier dans les colonnes du Parisien.
« Cette piscine illustre bien les difficultés à respecter le confinement dans les quartiers », souligne un autre agent.
Une piscine gonflable a été installée dans une cité de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) en plein #confinement >https://t.co/B4gHuWc9Uq pic.twitter.com/VH9PsgAuH5
— Le Parisien (@le_Parisien) April 10, 2020
« Le bassin n’était pas au milieu de la rue, l’initiative n’était pas judicieuse mais elle est bien moins choquante que toutes ces familles qui jouent au football et font des joggings dans les quartiers plus bourgeois de la ville où à Paris », tempère toutefois l’un de ses collègues.
« Il n’y a évidemment aucune distance de sécurité, tout le monde se baigne dans la même eau, et une noyade est vite arrivée car le bassin n’est pas surveillé », ajoute-t-il.
L’intervention des forces de l’ordre a d’ailleurs suscité quelques remous autour du bassin installé au mépris des mesures sanitaires en vigueur.
« Un homme a été placé en garde à vue pour violence et outrage sur une personne dépositaires de l’autorité publique », indique en effet le parquet de Bobigny.
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