Invité au Grand Jury RTL, la ministre du Travail Élisabeth Borne a déclaré que les salariés ne se contaminaient pas au bureau, mais lors d’interactions sociales pouvant intervenir par exemple lors de la pause déjeuner.
Bien que la ministre du Travail ait insisté sur le fait que « le télétravail n’est pas facultatif » et que « Si 100 % de vos tâches peuvent être faites à distance, vous devez être en télétravail », Élisabeth Borne a assuré que si l’obligation du télétravail n’avait pas été maintenue après l’été, c’était car « ce n’est pas au travail que l’on se contamine », relate RTL.
Des propos ambigus qu’elle a ensuite expliqués : « C’est une chose d’être à son poste de travail » et c’en est une autre « de se retrouver avec ses collègues en marge du travail », car « lorsque l’on déjeune, on retire son masque et c’est là que l’on peut se faire contaminer », a-t-elle précisé.
VIDÉO – Coronavirus : « Ce n’est pas au travail que l’on se contamine », affirme Élisabeth Borne au #LeGrandJury https://t.co/8gldYZSaC3
— RTL France (@RTLFrance) November 1, 2020
De son côté, Karine Lacombe, la cheffe du service d’infectiologie de l’hôpital Saint-Antoine à Paris, pointe du doigt la responsabilité du gouvernement face au reconfinement : « La France avait les outils, mais certains ont été mal appliqués, il aurait fallu continuer massivement le télétravail en septembre. À part les grandes compagnies américaines, personne ne l’a fait », a-t-elle déclaré à Ouest-France.
En retour, Élisabeth Borne met en avant une situation compliquée à gérer pour tous : « On essaye de faire au mieux (…) On repasse effectivement à fond sur le télétravail », explique-t-elle, en soulignant autant les avantages du télétravail que les inconvénients pour ceux qui souhaitent se rendre sur leur lieu de travail. « En temps normal, 5 jours sur 5 de télétravail, ce n’est pas une bonne formule (…) Il faut faire attention à l’isolement des salariés. Mais dans la période qui vient, on demande le télétravail 5 jour sur 5 », insiste Élisabeth Borne.
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