Dimanche 26 septembre, l’ancienne ministre socialiste Ségolène Royal a échoué à l’élection des sénateurs représentant les Français de l’étranger, marquée par l’entrée à la chambre haute, dominée par la droite, d’une nouvelle élue écologiste, Mélanie Vogel.
Il s’agissait de pourvoir, par un scrutin de liste à la proportionnelle, six des 12 sièges des sénateurs représentant les Français établis hors de France qui auraient dû être renouvelés en septembre 2020, lors du renouvellement par moitié du Sénat. Leur élection avait été reportée en raison de la crise sanitaire.
Dix listes étaient en lice. Deux des trois sortants qui se représentaient ont été réélus : Christophe-André Frassa (Les Républicains (LR) – liste « Ensemble, la Droite et les Indépendants pour les Français de l’étranger ») et Olivier Cadic (centriste, liste « Libres et Indépendants »).
La droite perd un siège
À également été élu à droite l’ancien sénateur LR Jean-Pierre Bansard (liste « La voix des Français de l’étranger »), dont l’élection en 2017 avait été annulée par le Conseil constitutionnel. Au terme du scrutin, la droite perd un siège. Jacky Deromedi (LR), en seconde position sur la liste de M. Frassa, n’a pas été réélue, tandis que Robert del Picchia (LR) ne se représentait pas.
À gauche, le groupe socialiste conserve son siège, malgré la division, avec l’élection du candidat investi par le parti Yves Chantrel (« Rassemblement de la gauche écologiste sociale et solidaire »).
Est également élue la cheffe de file d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) Mélanie Vogel (« Écologie-Solidarité-Proximité »). Elle viendra consolider le groupe écologiste, le plus petit du Sénat avec actuellement 11 membres, depuis l’exclusion d’Esther Benbassa.
Enfin, la liste du parti de la majorité présidentielle (« Français de l’étranger, notre avenir s’écrit ensemble »), conduite par la députée de La République En Marche (LREM) Samantha Cazebonne, obtient elle aussi un siège.
Ségolène Royal vise la présidentielle
Ségolène Royal, à qui le PS avait refusé l’investiture au profit de M. Chantrel, a fait part de sa « déception » auprès de l’agence France Presse (AFP), mais a dit ne pas regretter d’avoir pris part à « une campagne importante » qui lui a permis de « prendre la mesure de la dégradation de l’image de la France à l’international ».
Déplorant « la stratégie de la division » du PS, l’ex-finaliste de l’élection présidentielle de 2017 a annoncé qu’elle allait transformer en parti politique son association « Désirs de France ».
« Quand la gauche est divisée, elle perd. Le Parti socialiste avait décidé de mettre un candidat contre moi, il y avait une autre candidate, ça faisait quatre listes de gauche. Les électeurs sanctionnent la division. Je crois que c’est une leçon à tirer (…) Il faut en tirer la leçon pour l’élection présidentielle, bien sûr », a-t-elle déclaré sur BFMTV.
???ÉLYSÉE 2022 – Après son échec cuisant aux sénatoriales, Ségolène Royal pourrait-elle se rabattre sur un scrutin plus atteignable, à savoir la présidentielle ? « Pourquoi pas, je n’exclus rien », déclare l’intéressée (France 2). pic.twitter.com/IZb68X8Pgu
— ?Le Globe (@LeGlobe_info) September 28, 2021
Les six sénateurs élus dimanche entreront en fonction le vendredi 1er octobre 2021. Leur mandat, expirant le 30 septembre 2026, est donc exceptionnellement réduit à cinq ans.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.