La police polonaise a annoncé jeudi avoir découvert le corps d’un homme à la frontière avec la Biélorussie, ce qui porte à sept le nombre de personnes mortes à la limite orientale de l’UE.
Le corps a été retrouvé mercredi « dans un champ, par l’équipage d’un hélicoptère qui patrouillait dans la zone soumise à l’état d’urgence à la frontière biélorusse, près du village Klimówka », a indiqué la police sur Twitter.
Des milliers de migrants originaires du Moyen-Orient
Selon le porte-parole de la police locale Tomasz Krupa, il s’agit d’un migrant syrien de 24 ans.
« Selon les premières constatations, cette personne avait séjourné au Bélarus, comme en témoignent les documents trouvés près du corps – un visa biélorusse daté de la mi-septembre », a-t-il déclaré, cité par le quotidien Gazeta Wyborcza.
Au total, sept personnes ont perdu la vie à la frontière entre l’Union européenne et la Biélorussie depuis le début de l’afflux migratoire observé dans la région depuis cet été, selon les autorités polonaises, lituaniennes et biélorusses.
Des milliers de migrants, originaires pour la plupart du Moyen-Orient, ont, ces derniers mois, tenté de franchir, depuis la Biélorussie, la frontière de l’UE vers la Lettonie, la Lituanie et la Pologne.
L’Union européenne accuse Minsk d’orchestrer cet afflux, en représailles aux sanctions imposées par l’UE suite à la répression de l’opposition par le régime biélorusse.
La #Pologne ?? veut construire un mur avec la #Biélorussie ??.
Le but : empêcher les migrants de franchir la frontière ⤵️ pic.twitter.com/bJ88yqzcAu
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) October 14, 2021
Etat d’urgence à la frontière polonaise
Les organisations non gouvernementales critiquent la Pologne pour avoir imposé un état d’urgence à la frontière, qui empêche les organisations humanitaires d’aider les migrants et interdit l’accès à tous les non-résidents, y compris les journalistes.
Les militants accusent également la Pologne de pratiquer une politique très controversée de refoulement, rendant impossible aux migrants de présenter leurs demandes d’asile et les forçant à revenir en Biélorussie.
Le gouvernement polonais a annoncé mercredi la construction d’un mur pour empêcher les migrants de franchir la frontière, un projet estimé à 353 millions d’euros.
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