MONTPELLIER– Ce mercredi 26 avril, l’Opéra Berlioz, à Montpellier, a été un bel écrin pour Shen Yun. Le spectacle de danse classique chinoise, actuellement en tournée européenne, a fait salle comble au Corum et a reçu de chaleureux applaudissements.
Parmi les spectateurs Jacques Barthes, Régis Pouthier et Sylvie Cunisse ont partagé leurs impressions du voyage, à travers les cinq mille ans de la culture ancestrale chinoise.
« La découverte d’une musique, d’un pays et de grands artistes »
Jacques Barthes est musicien et quand il avance : « Très réussi, très professionnel ! J’ai particulièrement apprécié la musique, parce que l’orchestre est vraiment formidable ! », c’est en expert qu’il fait cette remarque. « Je m’intéresse beaucoup à la musique de tous les pays et donc la musique de la Chine m’intéresse en tant que musicien », ajoute-t-il.
« Ce que j’ai apprécié d’autant plus, c’est ce mélange entre les instruments traditionnels avec des instruments, qu’on dit classiques, qu’on utilise aussi chez nous. Et je pense que le mariage est vraiment très réussi », précise-t-il. Le site de la compagnie nous apprend qu’un orchestre symphonique occidental accompagne le thème joué par les instruments chinois traditionnels.
L’ensemble exprime simultanément aussi bien la grandeur d’un orchestre occidental que les sensibilités propres aux 5000 ans d’histoire de la civilisation chinoise. Les principaux instruments chinois sont l’ehru, le dizi, le pipa et le suona. Selon le site, la classification chinoise des instruments les répartit en huit catégories, en fonction du matériau avec lequel ils sont fabriqués : jin (métal), shi (pierre), tu (terre), ge (cuir), si (soie), mu (bois), bao (calebasse) et zhu (bambou).
« La danse est au top niveau, ainsi que les décors qui sont fantastiques et très surprenants en même temps. J’y trouve beaucoup de poésie vraiment, je suis vraiment très charmé par ce spectacle et cela me donne envie d’autant plus d’aller voir le pays lui-même », continue Jacques Barthes. « C’est la poésie surtout qui me frappe et puis la musicalité et la performance des danseurs bien évidemment ».
Il précise que « c’est un message de beauté et de partage avec le public. Donc pour nous, c’est la découverte en même temps d’une musique, d’un pays et puis aussi de grands artistes ».
Shen Yun propose une scénographie complexe, haute en couleurs, comportant notamment un arrière-fond numérique animé -qui a fait l’objet d’un brevet déposé aux États-Unis, où la compagnie est née.
» Ce qui est très réussi c’est évidemment la beauté des images des danseurs, liées en même temps à un décor, je dirais… moderne, dans le déroulement avec ces danseurs qui surgissent de l’écran finalement. Donc, c’est ce qui est en même temps assez original dans la forme », précise-t-il en abordant l’arrière -plan numérique produit par les équipes techniques de la compagnie Shen Yun Performing Arts.
« Comme un enfant qui vient de découvrir ses cadeaux à Noël »
Régis Pouthier est ingénieur, mais comme il le précise, « je fais du théâtre amateur pendant mes loisirs ». Quand on lui demande ce qu’il a pensé de la représentation, il répond : « Ah ! Je suis comme un enfant, comme un enfant qui vient de découvrir ses cadeaux à Noël, je suis émerveillé…! Je vais commencer par la technique qui m’a surpris énormément et je suis rentré dedans très facilement. Je pense tout particulièrement à la scène du portrait qui est faite de façon merveilleuse, on oublie complètement le passage de la scène à l’espace, si je puis dire ». Il aborde là le tableau qui s’intitule La Peinture enchantée qui est tiré d’un ancien conte de fées chinois.
« J’ai appris aussi des choses pendant le spectacle, notamment la complexité de la culture d’un si grand et si ancien pays : parce que 5000 ans sur un espace absolument immense, donc un nombre de cultures différentes… J’ai bien aimé aussi le fait que l’on nous fasse sentir la différence entre le folklore et les danses ethniques… Les explications étaient importantes, elles nous permettaient de mieux profiter de l’ensemble des ballets », ajoute-t-il.
En effet, la mission de la compagnie Shen Yun Performing Arts est de faire revivre les 5000 ans de la culture ancestrale chinoise à travers la danse classique, les arts lyriques et la musique avec l’orchestre symphonique. Ces 5000 ans d’une culture ancestrale qui puise ses racines dans le bouddhisme et le taoïsme, mais aussi dans les us et coutumes des différents peuples qui ont contribué à la construction de l’Empire du milieu.
« On a vraiment l’impression qu’ils s’élèvent et qu’ils volent »
Sylvie Cunisse et photographe et travaille à Montpellier dans la communication, l’événementiel, la photo. Pour elle, « le spectacle est tout à fait fabuleux ».
Quand elle parle des danseurs, elle explique : « Déjà dans un premier temps, une chorégraphie exemplaire, des costumes superbes, et puis l’association aussi des images de synthèse avec le spectacle, les danseurs, et les divinités qui viennent sur scène. Il y a une synchronisation parfaite. On a vraiment l’impression qu’ils s’élèvent et qu’ils volent, c’est vraiment très bien fait ! »
Elle trouve que « l’orchestre est superbe aussi. Donc il ne faut pas oublier que sans la musique, il n’y aurait pas de spectacle. Puis, les costumes sont fabuleux ! »
« Il y a un réel potentiel professionnel. En ce qui concerne tout le travail des danseurs et l’histoire aussi parce qu’on est amené sur une histoire… on a envie de connaître les autres tableaux, le suivi de l’histoire comment cela va se terminer « , ajoute-t-elle.
Un spectacle rempli d’émotion aussi comme elle le précise : « Ah l’émotion ! Et puis, aussi sans oublier toute la morale par rapport à la Chine de ce qui se passe, les réels problèmes ». Elle aborde ainsi les tableaux qui présentent la Chine d’aujourd’hui et le non-respect de la liberté de conscience exercé par le régime communiste chinois.
« Il y a beaucoup de sentiments, il y a la sagesse, il y a la révolution, il y a la colère aussi, mais il y a les solutions qui sont amenées, voilà ! Les solutions : c’est que le peuple se libère et qu’il trouve enfin la paix et la sérénité ! », déclare-t-elle.
Il y a la lutte du bien contre le mal et le lien avec le divin comme elle le reconnaît en disant : « Dès que les esprits viennent, il y a les méchants comme disait la présentatrice. Donc il y a les méchants qui arrivent comme ça. C’est vrai qu’il y a les divins qui viennent justement pour calmer, pour trouver des solutions, pour aider le peuple aussi et aider le bon côté. Et vaincre le mauvais surtout ».
« On est aussi dans la réalité, parce qu’il y a toute la partie qui fait référence à la Chine traditionnelle et puis on retrouve aussi ces révolutionnaires : la Chine d‘aujourd’hui », déclare-t-elle. Au-delà, elle reconnaît des valeurs universelles au spectacle autour « de la courtoisie, le respect aussi, le respect de soi ».
Selon elle, le spectacle « apporte de la joie… il y a la légèreté aussi, de l’élégance. Et puis la spiritualité aussi. Rester humble et toujours avoir une bonne image de soi », précise-t-elle.
Elle a aussi été touchée par les parole du ténor, elle le précise quand elle déclare : « Il était fabuleux. Avec une voix magnifique. Il associait justement la spiritualité avec la réalité, et tout s’accorde très bien. Donc, il y a toujours de l’espoir. Voilà, il n’y a jamais de problème il y a toujours des solutions dans la vie », annonce-t-elle en souriant.
Quand on lui demande la manière dont elle s’y prendrait pour présenter le spectacle, elle répond : « Eh bien, je l’ai présenté justement à l’amie qui m’a accompagnée, comme un spectacle magique, féerique avec des décors superbes, une image aussi de respect, voilà de sagesse, et la culture chinoise qui est très importante ».
Propos recueillis par notre partenaire NTDTV.
Shen Yun se produit à Nantes pour ses dernières représentations françaises les 28 et 29 avril.
Pour en savoir plus : fr.shenyun.com. La compagnie Shen Yun Performing Arts est basée à New York et comprend cinq compagnies présentant des spectacles simultanément partout dans le monde.
Epoch Times est média partenaire de Shen Yun.