Ce samedi 5 mai, Shen Yun jouait au Palais des Congrès devant une salle comble. Le public a chaleureusement applaudi la compagnie de danse classique chinoise qui se produisait pour la onzième année sur le sol parisien. Beaucoup de spectateurs ont partagé leur enchantement devant la découverte du spectacle.
Jean-Claude et Carmen Volnet ont partagé leur grande émotion. « On était vraiment ému aux larmes ! Surtout à la dernière scène ». Ancien danseur classique puis danseur de jazz, Jean-Claude a apprécié « l’équilibre de la danse ». « C‘est vraiment complet. C’est fantastique, formidable ! Vraiment top niveau, vraiment ! »
Étant une forme artistique unique au monde, la danse classique chinoise comporte beaucoup de techniques, sauts et pirouettes demandant un entraînement difficile. Cela permet aux danseurs d’exprimer une grande variété d’émotions et de situations, depuis le raffinement et les grâces des dames de cour aux combats d’arts martiaux dans les scènes de guerres. Les danseurs croient au yun, ou ‘sensation existante derrière un mouvement’. Des émotions riches comme l’espièglerie, la tristesse, le caractère solennel ou la noblesse sont exprimées avec une grande richesse.
« En tant qu’ancien danseur classique, je n’avais jamais fait d’acrobaties », estime Jean-Claude. Mais pour lui, les danseurs de Shen Yun présentent « toutes les tendances ». « Qu’il s’agisse des tendances folkloriques ou populaires, que ça soit plus acrobatique, ils ont quelque chose en plus… En France, ou peut être en Europe, quand on regarde un ballet classique, eh bien ! c’est du classique. Cela reste assez raide, il n’y a pas d’autres choses, pas d’acrobaties, pas de mouvements différents ».
« Il y a un esprit qui se dégage, c’est merveilleux ! Même quand les artistes font de petits pas, ce n’est pas difficile techniquement, mais c’est merveilleux de voir ce qui se dégage derrière oui. C’est formidable ! », continue l’ancien danseur.
Il a été « profondément touché » par une scène présentant un homme emprisonné dans la Chine d’aujourd’hui. Pratiquant le Falun Gong, une méditation chinoise prônant l’authenticité, la compassion et la tolérance, l’homme est persécuté pour sa croyance – une scène évoquant des faits réels, toujours actuels.
« C’est l’histoire de ce jeune couple de croyants, où l’homme est tenu captif. Il a été détruit par la prison et j’ai commencé à pleurer… puis tout mon corps a été secoué de sanglots. Cette histoire m’a vraiment amené à ça. J’avais l’impression que cette tristesse du peuple chinois était derrière. Et cette tristesse de perte de culture, de perte de la liberté de pouvoir croire ce qu’on veut croire, la perte de ce qu’on trouve juste. C’est ça le point le plus profond qui m’a touché dans le spectacle », confie t-il.
Du rire aux larmes, Shen Yun constitue une expérience extraordinaire qui fait voyager l’âme et les sentiments. « Cette autre chose qui m’a touché, vraiment joyeusement, c’est l’humour. Cela touchait au burlesque dans beaucoup de scènes… je ne savais pas que le peuple chinois était tellement joyeux ! C’était une très bonne surprise pour moi ! ».
La dernière scène, montrant une divinité descendant sur Terre pour sauver le monde a également touché le couple. « Nous ne pratiquons pas la même religion, mais c’est toujours une divinité qui vient sur la terre, nous attendons notre sauveur pour changer cette société dans laquelle nous vivons. Ça nous a tellement touché qu’on était ému aux larmes, vraiment ! Cela nous donne aussi la force de continuer malgré toutes les difficultés dans la vie. C’est formidable. Ça remonte », a-t-il conclu.
Propos recueillis par NTD