« S’il ne s’était pas protégé, il serait mort » : Bruno Retailleau réagit à la fusillade ayant visé des gendarmes dans la Drôme

Par Emmanuelle Bourdy
21 février 2025 18:37 Mis à jour: 21 février 2025 18:37

Alors qu’ils se trouvaient en surveillance à Bourg-lès-Valence (Drôme), des gendarmes ont été visés par une fusillade, dans la nuit de mercredi 19 au jeudi 20 février. Trois individus ont été interpellés, puis un quatrième. Lors d’une visite placée sous le thème de la sécurité, Bruno Retailleau a rencontré les gendarmes ayant été la cible de ces tirs, ce vendredi 21 février. Il les a félicités pour leur réactivité, parlant de « légitime défense ».  

Les gendarmes de la Drôme étaient en surveillance dans le cadre d’une opération pilotée par un autre parquet, a indiqué à l’AFP Laurent de Caigny, le procureur de la République de Valence, sans préciser la nature de l’enquête. Lorsque la fusillade a éclaté, dans la nuit de mercredi à jeudi à Bourg-lès-Valence, les militaires se trouvaient « en civil dans une voiture banalisée », en appui du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), a-t-il précisé.

Les malfaiteurs armés ont tiré, les gendarmes ont riposté

Le groupe de militaires en civil a vraiment échappé au pire et d’après le procureur de la République de Valence, peu après minuit ce jeudi, un des gendarmes est entré en « contact oral » avec les occupants d’un véhicule suspect. Quelques minutes après, un homme en est sorti et un coup de feu a retenti, sans faire de blessé. Le gendarme a riposté et « a la certitude d’avoir touché la personne sortie du véhicule », selon Laurent de Caigny. Celle-ci est alors rentrée dans la voiture et a pris la fuite.

Le Dauphiné libéré a précisé que les échanges de coups de feu entre ces malfaiteurs armés et les gendarmes se sont produits dans la zone industrielle située route de Marcerolles à Bourg-lès-Valence. Le procureur a également indiqué à nos confrères que « des individus ont, dans un premier temps, et sur la voie publique, tiré en direction des militaires de la gendarmerie ». Le militaire ayant riposté en faisant usage de son arme « a été légèrement blessé », a-t-il ajouté. Actu 17 rapporte que des éclats de verre l’auraient atteint.

Trois interpellations, puis une quatrième

Trois personnes ont ensuite été interpellées et placées en garde à vue. L’individu blessé par balles a d’abord été « localisé ». Selon Bruno Retailleau, une quatrième interpellation a eu lieu ce vendredi, comme il l’a expliqué auprès des médias, dont BFMTV.

Comme le relate encore Actu17, Laurent de Caigny a indiqué que deux enquêtes distinctes ont été ouvertes et sont en cours, l’une pour « tentative d’homicide sur personnes dépositaires de l’autorité publique s’agissant des coups de feu sur les gendarmes », et l’autre pour « violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique s’agissant de la riposte des militaires ». « Les investigations pour confirmer les circonstances de ces faits se poursuivent, et elles sont menées par les gendarmes de la Drôme et de la section de recherches de Grenoble. »

« Nos gendarmes ont bien réagi »

À Bourg-lès-Valence ce vendredi, le ministre de l’Intérieur a également assuré auprès des médias que les « intentions » du tireur étaient « assez claires », ajoutant que l’un des gendarmes « aurait pu perdre la vie ». « Heureusement que le gendarme a eu le réflexe […] de pouvoir tirer. Il est en situation de légitime défense. Mais s’il ne s’était pas protégé, je pense qu’au moment où je vous parle, il serait mort », a-t-il insisté, rappelant que la question de la sécurité est « absolument cruciale » et concluant : « Nos gendarmes ont bien réagi. »

Sur les réseaux sociaux, le locataire de la place Beauvau a écrit ce vendredi matin : « Nous déployons aujourd’hui le groupe local de contrôle des flux du groupement de gendarmerie départementale de Bourg-lès-Valence. Cette nouvelle unité s’inscrit dans les Plans d’action départementaux pour la restauration de la sécurité du quotidien, que je présenterai tout au long de la journée. Ces plans sont adaptés à chaque département, avec une liberté d’action et d’initiative, afin de restaurer la sécurité du quotidien. »

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