Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a reçu dimanche une délégation russe conduite par le représentant spécial pour le Moyen-Orient du président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt, de la Cour pénale internationale (CPI) pour « crime de guerre ».
Mikhaïl Bogdanov également vice-ministre des Affaires étrangères, était accompagné notamment par le vice-Premier ministre russe Denis Mantourov, précise un communiqué du bureau du président égyptien. Les deux parties ont « réaffirmé leur engagement mutuel à renforcer leurs relations » notamment dans les domaines économique et industriel, évoquant notamment Dabaa, la première centrale nucléaire d’Égypte que le Russe Rosatom construit depuis plusieurs mois.
Dépendantes des céréales ou des armes russes, la plupart des capitales arabes n’ont jusqu’ici pas pris position sur le conflit en Ukraine, soucieuses de ménager Moscou, sans toutefois se mettre à dos les États-Unis, qui ont pris fait et cause pour Kiev. L’Égypte, premier importateur de blé au monde « une céréale principalement venue de Russie et d’Ukraine », est particulièrement encline à préserver ses relations avec Moscou.
Le 9 mars, Abdel Fattah al-Sissi et Vladimir Poutine s’étaient ainsi entretenus par téléphone pour préparer une « commission intergouvernementale bilatérale au Caire », selon le Kremlin. Au Caire fin janvier toutefois, le secrétaire d’État américain Antony Blinken avait tenu à rappeler que l’Égypte avait voté aux Nations Unies « pour condamner l’invasion russe et rejeter les tentatives de Moscou d’annexer illégalement des secteurs de l’Ukraine », saluant « une démonstration forte » du Caire.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.