Un arrêté « anti-aboiements » pour limiter les nuisances est désormais de mise à Bouvaincourt-sur-Bresle, dans la Somme. Cependant, le maire insiste : il ne s’agit pas d’une mesure « anti-chiens », mais bien d’un dispositif pour éviter les aboiements incessants qui incommodent certains habitants.
Ces dernières semaines, des habitants de deux lotissements à Bouvaincourt-sur-Bresle se sont plaint des aboiements des chiens de leurs voisins. Ils sont donc allés trouver le maire qui a accepté de prendre un arrêté début septembre pour limiter ces nuisances, a rapporté France Bleu.
Une mesure qui a depuis beaucoup fait parler dans les rues de ce village de 830 habitants. « Un chien, ça aboie : il faut bien qu’ils s’expriment ! On en est arrivés là : les gens sont aigris, ils ne supportent plus rien. Moi, ça me choque ! » a déclaré Agnès, propriétaire d’un petit chien qui donne parfois de la voix.
Toutefois, cet arrêté n’est pas boudé de tous : « Je suis moi-même propriétaire d’un chien, mais je comprends cet arrêté. Si mes voisins laissaient leur chien aboyer en permanence, je ne serais pas contre le fait qu’ils le rentrent un minimum à l’intérieur, pour préserver le calme du quartier », a déclaré Amandine, une habitante, à France Bleu.
Un arrêté « anti-aboiements » pour limiter les nuisances à Bouvaincourt-sur-Bresle via @fbleupicardie https://t.co/H4rgQP52zC pic.twitter.com/I99wzXclZ5
— France Bleu (@francebleu) September 30, 2021
De son côté, Yves Mainnemarre, le maire de Bouvaincourt-sur-Bresle, s’est inspiré d’un arrêté pris par la mairie de Feuquières dans l’Oise il y a deux ans. Cependant, il ne s’attendait pas à ce que le texte suscite autant de réactions.
L’élu est formel : son arrêté n’est pas une mesure anti-chiens et ne vise pas tous les aboiements, il vise seulement les excès : « Quand vous avez une maison jumelée et que le chien de votre voisin aboie jour et nuit, ce n’est pas marrant. Je ne suis évidemment pas contre les chiens, j’ai moi-même des vaches : c’est normal que les animaux fassent du bruit. Mais nous avons pris cet arrêté pour résoudre deux cas problématiques. Depuis que nous avons fait suivre le document par courrier aux propriétaires de chiens concernés, la situation s’est améliorée », a-t-il indiqué au micro de France Bleu.
Estimant avoir atteint son objectif, Yves Mainnemarre souhaite désormais rassurer les autres propriétaires de chiens de sa commune : « Les habitants n’ont pas à s’inquiéter : leurs chiens peuvent encore aboyer quand le voisin passe sur le trottoir d’en face : il n’y a pas de souci là-dessus ! Mais il faut que ce soit dans la limite du raisonnable et à des heures raisonnables », a-t-il conclu.
Dans le cadre de cet arrêté, en cas d’aboiements de chiens prolongés ou répétés constatés par la gendarmerie, le propriétaire sera donc désormais passible d’une amende de 68 euros.
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