En 2017, le photographe Tavish Campbell avait découvert et dévoilé des images d’une sortie d’égout rejetant du sang contaminé au large de l’île de Vancouver (en Colombie-Britannique au Canada). Aujourd’hui, deux ans plus tard, de nouvelles photos montrent que rien n’a changé.
À l’automne 2017, persuadé que les tuyaux d’évacuation d’une entreprise de transformation de saumon d’élevage rejetaient ses eaux usées dans l’océan, Tavish Campbell a enfilé sa tenue de plongée et a fait une découvert accablante : le conduit déversait bel et bien des litres d’un mélange de sang, d’écailles et de vers intestinaux au fond d’un passage très fréquenté par les saumons sauvages lors de leur migration.
Après analyse d’un échantillon, ce mélange contenait également des traces d’un virus appelé orthoréovirus pisciaire. Un virus présent dans 80% des saumons d’élevage de Colombie-Britannique et dont la dangerosité pour les saumons sauvages du Pacifique est une grande source d’inquiétudes depuis plusieurs années au Canada.
À cette époque, Dominic LeBlanc, le ministre canadien de la pêche et des océans, avait déclaré qu’il fallait « faire bien plus pour protéger les poissons sauvages ». Des propos restés finalement sans effets, car lorsque Tavish Campbell s’est rendu cette année au fond du passage en octobre puis en novembre, rien n’avait changé.
Yes, that’s BLOOD coming out of that pipe ? Eating meat is killing our planet!
[Footage via Tavish Campbell Coastal Photography] pic.twitter.com/0S7XaUyCOP
— PETA (@peta) 13 avril 2018
« Revoir tout ce sang contaminé, cela me donne un sentiment vraiment désagréable », a expliqué le photographe à Motherboard. « Mais la déception a rapidement laissé place à l’inquiétude pour la santé des saumons mais aussi pour toute la côte de la Colombie-Britannique ».
En ce qui concerne l’entreprise soupçonnée, cette dernière assure qu’elle est en train de finaliser l’installation d’un système de traitement des eaux. « La partie de désinfection qui en est à ses dernières étapes a pour objectif de désinfecter les évacuations. Et même si nous ne faisons pas de test pour le virus [note: ces tests ne sont pas obligatoires], nous avons confiance en la capacité de ce processus de désinfection à tuer bactéries et virus », a déclaré l’un des responsables à CTV News.
Le gouvernement de Colombie-Britannique quant à lui a annoncé l’envoi d’un inspecteur sur l’île de Vancouver afin de vérifier la conformité des installations. Les poissons, qui se font de plus en plus rares dans ces eaux, sont attendus cette année à hauteur de 600.000 spécimens, contre cinq millions par le passé.
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