Les dissidents de La France insoumise, qui leur avait refusé l’investiture aux législatives, ont annoncé vendredi la création de leur mouvement politique et négocient avec écologistes et communistes pour éventuellement siéger avec eux à l’Assemblée nationale.
Ces députés ou ex-députés – dont Clémentine Autain, Alexis Corbière, Danielle Simonnet ou encore Raquel Garrido – lancent l’Association pour une république écologique et sociale (L’Après), en gestation avant les élections européennes, mais dont la mise en place a été précipitée par les législatives anticipées.
La question est de savoir dans quel groupe ils vont siéger.
« On aurait aimé former un groupe commun avec les écologistes et communistes, les discussions continuent mais s’il le faut on choisira entre les deux », a relevé Alexis Corbière, réélu en Seine-Saint-Denis, n’excluant pas que L’Après puisse devenir un parti politique.
« Cimenter le Nouveau Front populaire »
Les dissidents de LFI assurent tendre la main à tous. « Nous ne venons pas là pour bousculer, remplacer ou affronter je ne sais qui », a martelé Alexis Corbière. Leur objectif est de « cimenter le Nouveau Front populaire pour changer de politique » et permettre « au rassemblement des gauches et des écologistes de grandir et gagner dans le pays », ont-ils déclaré lors d’un point presse.
Ils mettent aussi en avant un fonctionnement démocratique de leur association, et la volonté de s’ancrer dans les territoires ruraux, contrastant avec les accusations de fonctionnement vertical et urbain de LFI, dont sont issus la majorité d’entre eux.
Le député de la Somme François Ruffin n’a pas souhaité rejoindre l’association pour le moment. Mais l’un de ses proches qui préside son mouvement de soutien, Guillaume Ancelet, fait partie du bureau de L’Après.
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