Un Chinois est devenu populaire sur les médias sociaux en raison de sa ressemblance avec Elon Musk, le PDG de Tesla et SpaceX. Toutefois, son compte a récemment été interdit par les autorités chinoises.
Surnommé Yilong Ma sur les médias sociaux, le sosie de Musk en Chine a attiré l’attention du milliardaire américain en décembre 2021, lorsqu’une courte vidéo le montrait debout près d’une voiture dans un garage, son visage identique à celui de Musk. Le 20 décembre, en guise de réponse, Elon Musk a tweeté avec humour : « Peut‑être que je suis en partie chinois ! »
Yilong Ma pourrait être un pseudonyme, car son prénom ressemble à « Elon » en mandarin, et « Ma » ressemble à « Musk ». Le compte TikTok de Ma, « mayilong0 », cumule 238 300 abonnés.
Ma commence généralement ses vidéos par : « Bonjour tout le monde, je suis Yilong Ma. » Il parle anglais avec un fort accent chinois. À la fin de certaines de ses vidéos, il dit, en chinois : « Je vais dire quelques phrases en votre nom. »
Ma et Musk ont eu plusieurs échanges indirects ces derniers mois.
Le 28 avril, trois jours après que Twitter a accepté l’offre d’Elon Musk, Ma a publié une vidéo sur son compte TikTok où on le voit debout près d’une voiture dans un champ, tenant un logo de Twitter imprimé sur du papier et disant : « Mon oiseau. » La légende de la vidéo signale : « C’est un oiseau libre. Je l’aime bien et je vais aller le voir tout de suite. Parce qu’Elon Musk est mon frère. »
Quelques jours après qu’Elon Musk a tweeté qu’il allait acheter Coca‑Cola, Ma a également publié une vidéo sur son compte Weibo, le 8 mai. Il tenait une bouteille de Coca‑Cola en disant « Santé ! » et sa légende indiquait qu’il offrirait 9 530 € (10 000 dollars) pour l’acquisition.
« J’aimerais rencontrer ce type (s’il est réel). Difficile à dire avec les deepfakes de nos jours », a tweeté Musk le 9 mai.
Cependant, avant que les deux hommes aient eu la chance de se rencontrer, les comptes sur les médias sociaux chinois de Ma ont été interdits par les autorités. Ses messages sur Weibo ont été supprimés, sauf trois. Un de ces messages, daté du 10 mai, est une réponse au tweet de Musk : « Je suis là. J’ai très envie de vous voir aussi ! Je vous aime, vous êtes mon héros. »
L’opérateur Weibo affirme que « l’utilisateur est actuellement exclu pour avoir violé la convention de la communauté ». Le compte Douyin (la version chinoise de TikTok) de Ma a également été supprimé, tous les messages ont été effacés, sans plus d’explication de la part de l’opérateur.
Ma déclare sur son compte TikTok : « Toutes les vidéos de la plateforme sont portées [sic], je n’ai que TikTok. Je vous aime. » Il s’agit du seul compte de Ma qui fonctionne encore. Au 14 mai, une dernière vidéo a été mise en ligne et on a pu voir les abonnés réagir.
« Si la vidéo utilise la technologie de changement de visage, elle est soupçonnée de porter atteinte aux droits d’image d’autres personnes », a rapporté Auto Sina le 13 mai, citant des commentaires de Ye Jiaping, associé principal d’un cabinet d’avocats basé à Pékin, Jincheng Tongda & Neal.
Sina est l’opérateur chinois de Weibo, c’est également le portail d’information le plus consulté en Chine.
Ma n’a pas été en mesure de « dire quelques phrases » à ses abonnés avant d’être exclu.
Pékin est réputé pour son contrôle extrême de l’information.
Selon un rapport (pdf) de la Commission américaine du commerce international (USITC) publié en janvier, le régime chinois utilise un ensemble d’outils techniques et non techniques pour contrôler les informations en fonction de ses intérêts politiques, notamment le blocage de sites Web, le filtrage par mots‑clés et le « throttling » informatique [étranglement], qui consiste à limiter le débit d’un utilisateur, ce qui l’oblige à réduire la quantité de données transmise et/ou reçue sur son compte.
Au cours des cinq dernières années, le régime chinois a adopté quatre lois visant à restreindre le flux d’informations : la loi sur la cybersécurité (2017), les dispositions relatives à la gouvernance de l’écosystème des contenus d’information en ligne (2020), la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong (2020) et la loi sur la sécurité des données (2021).
Epoch Times a contacté Ma Yilong mais n’a reçu aucune réponse au moment de la publication.
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