Les premiers astronautes à avoir atteint la Station spatiale internationale à bord d’un appareil américain en presque 10 ans « espéraient » samedi pouvoir rentrer sur Terre ce week-end comme prévu malgré l’ouragan Isaias qui menace la Floride.
« Nous entrerons dans la phase de descente et d’amerrissage une fois que nous aurons effectué le désamarrage, espérons plus tard dans la journée », a déclaré l’astronaute américain Doug Hurley lors d’une « cérémonie » d’adieux à ses collègues de l’ISS, retransmise en direct par la Nasa.
« Les équipes travaillent très dur, surtout en raison de la météo des jours à venir sur la Floride, nous apprécions leurs efforts car nous savons que ces décisions ne sont pas faciles », a-t-il ajouté.
Retour dimanche après-midi, au large de la côte de Floride
Bob Behnken et Doug Hurley sont partis de Cap Canaveral le 30 mai dans une capsule Crew Dragon de la société SpaceX, créée par l’excentrique entrepreneur Elon Musk, et sont censés revenir dimanche après-midi, au large de la côte de Floride.
Pour l’instant, le désamarrage est toujours prévu pour 19H34 (23H34 GMT) samedi, environ deux heures après la fermeture de l’écoutille de la capsule, qui marquera le début de leur voyage.
L’arrivée dans l’océan reste lui programmé à 14H41 (18H41 GMT) dimanche. Un site dans le Golfe du Mexique, au large de la ville de Pensacola (au nord de la Floride) a été retenu comme « prioritaire » pour l’amerrissage, avec une alternative en face de Panama City, a indiqué le patron de la Nasa, Jim Bridenstine.
L’évolution de la progression de l’ouragan Isaias
Mais l’agence spaciale américaine continue de suivre de près l’évolution de la progression de l’ouragan Isaias qui, après avoir frappé les Bahamas, se rapproche de la Floride. Le feu vert définitif ne sera donné qu’« une fois les astronautes installés dans Crew Dragon, juste avant le désamarrage », a-t-elle précisé.
Si les vents étaient trop forts ou les vagues trop hautes, cela compliquerait l’arrivée de la capsule, mais aussi sa récupération en toute sécurité par des navires pré-positionnés.
Le plus important est de nous ramener à la maison
« Le plus difficile fut de nous mettre en orbite, mais le plus important est de nous ramener à la maison », a souligné Bob Behnken à quelques heures de l’échéance.
L’opération est en effet délicate, même si l’an dernier, la capsule Dragon a accompli cette mission à vide et sans incident. La rentrée atmosphérique testera la résistance du bouclier thermique. Ensuite, il faudra compter sur de grands parachutes pour ralentir la descente jusqu’à l’océan.
S’adressant à son fils et à celui de son collègue, Bob Behnken a brandi un petit dinosaure coloré, choisi par les enfants pour les accompagner dans « cette mission historique » et qu’il a laissé voler en apesanteur pendant quelques instants.
« Tremor l’apatosaure rentre à la maison avec vos papas! », leur a-t-il lancé, entouré de ses deux collègues russes, Anatoly Ivanishin et Ivan Vagner, et du chef de la mission le capitaine Chris Cassidy.
« Nous disons au revoir à nos deux amis et collègues », a déclaré ce dernier, en se disant à la fois « triste » de les voir partir et « enchanté » que l’ISS ait de nouveaux moyens « d’amener et de faire repartir » des astronautes.
Bob Behnken et Doug Hurley sont devenus les premiers astronautes à être acheminés vers la Station spatiale internationale, à 400 km de la Terre, par une société privée, sous contrat avec la Nasa.
SpaceX, acheminait depuis 2012 des cargaisons vers l’ISS
Le vol, dont le départ avait déjà été reporté à cause d’une météo changeante, a aussi marqué le premier vol habité lancé depuis les Etats-Unis depuis 2011, quand les navettes spatiales ont été arrêtées. Les Américains voyageaient depuis à bord de fusées russes.
La Nasa a chargé SpaceX, qui acheminait depuis 2012 des cargaisons vers l’ISS, de développer un nouveau taxi spatial, et si la mission actuelle est certifiée sûre, les Américains ne dépendront plus des Russes pour accéder à l’espace.
Pour trois milliards de dollars, accordés depuis 2011 dans le cadre d’un contrat à prix fixe, SpaceX a promis à la Nasa six allers-retours vers l’ISS, avec quatre astronautes à bord.
L’astronaute français Thomas Pesquet a fait savoir cette semaine qu’il voyagerait à son tour à bord du Crew Dragon de Space X pour sa seconde mission sur l’ISS au printemps 2021.
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