Démasquer les voleurs de vélo, voilà la mission que s’est donné de concert l’Eurométropole de Strasbourg, CADR 67 et le SIRAC. Un capteur sera installé sur les vélos de 500 volontaires afin de retrouver plus facilement la trace des voleurs.
Si Strasbourg peut se targuer d’être la première ville cyclable de France, elle est en parallèle la plus exposée aux vols de vélos, rapporte France 3 Grand-Est. Les chiffres sont impressionnants, la police nationale a enregistré 2 050 plaintes pour vols de vélos en 2017 sur l’Eurométropole. Mais un bémol toutefois est à préciser sur ce chiffre, puisque 65,1 % des propriétaires de vélo qui se sont fait voler leur deux-roues ne porteraient pas plainte. S’ils le faisaient, le nombre de plaintes seraient environ deux fois et demi plus élevé.
Certains traqueurs seront des leurres…
C’est la raison pour laquelle la Ville a planché sur ce problème grandissant et a lancé l’opération « Vigivélo ». En partenariat avec CADR 67 et le Service de l’information et de la régulation automatique de la circulation (SIRAC), cette opération a pour ambition de dissuader les voleurs, par le biais de traqueurs non visibles, installés sur les vélos de volontaires.
Tous les vélos ne seront pas équipés de « vrais traqueurs », mais certains disposeront de « faux traqueurs », le but étant de dissuader les voleurs. Bien évidemment, « on ne saura pas où ils sont installés, certains seront des leurres », précise Fabien Masson, directeur du CADR 67, une association de promotion du vélo qui va équiper les vélos de traqueurs.
C’est la société Anoloc, spécialisée dans les dispositifs de GPS à Schiltigheim, qui est à l’origine de la conception de ces traqueurs. Stéphane Bresson, le dirigeant d’Anoloc, précise : « C’est un petit GPS. Le but c’est de les généraliser et de les installer sur différents types de vélos, de les rendre indétectables, aussi bien sur des électriques que sur des classiques. »
Déjà de nombreux candidats
L’opération Vigivélo a déjà trouvé « plus de 1 500 candidats », précise Fabien Masson. La sélection se fera sur ces candidats et seulement 500 seront retenus pour une première expérimentation de ce système, qui comprend un capteur et son application mobile. Fabien Masson précise que « ça fait des années qu’on pense à un nouveau système avec des puces et de la géolocalisation, mais ce n’est pas facile à mettre en place avec les règles, les normes et les problèmes de réseau ».
L’application mobile Vigivélo, qui sera disponible d’ici la fin de semaine, permettra de signaler le vol du vélo et ainsi d’activer le fonctionnement du capteur. Stéphane Bresson explique : « Lors de la remise du vélo, le propriétaire disposera d’une carte scannée. Le traqueur est en mode veille mais passe en mode actif lorsque le vélo est volé. Les données sont collectées par le SIRAC seulement quand on signale le vol. » Et nul besoin de se préoccuper de la batterie du mini GPS puisqu’elle aura une « autonomie de plusieurs années ».
Le lancement de l’opération Vigivélo devrait débuter mi-juillet.
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