Les collégiens ou lycéens de Condé-en-Normandie (Calvados) qui font face à une sanction disciplinaire peuvent dorénavant se voir proposer d’aller passer jusqu’à trois jours dans les services municipaux, chez les pompiers ou encore dans une association. Il s’agit d’une alternative à l’exclusion temporaire de l’établissement scolaire visant à responsabiliser les élèves difficiles.
C’est le 15 décembre dernier que Valérie Desquesne, maire de Condé‑en‑Normandie, a signé une charte départementale avec ses partenaires. Le but ? Responsabiliser les collégiens et lycéens de la ville qui compte 6 500 habitants, tout en développant leur sens du civisme.
Au total, 900 élèves de trois établissements sont concernés. Il s’agit de la deuxième ville de Normandie à signer cette convention, la première étant Hérouville-Saint-Clair, précise Le Parisien.
La mairie explique : « Lorsqu’un élève commet une faute, l’établissement pourra lui proposer de participer à des activités de solidarité, culturelles ou de formation à des fins éducatives au sein de l’établissement, d’une association, d’une collectivité territoriale, d’un groupement rassemblant des personnes publiques ou d’une administration de l’État. »
Une proposition adaptée au jeune
La proposition, qui peut être acceptée ou déclinée par le jeune et ses parents, se veut une substitution à une sanction disciplinaire. Elle sera adaptée en fonction de la faute du jeune et en fonction du profil de celui‑ci. « C’est une bonne option pour sortir ces élèves du contexte de leur établissement », assure Valérie Desquesne.
En effet, plutôt que d’être exclus de l’établissement scolaire et de passer quelques jours chez eux, le fait d’être confrontés au monde du travail donne une chance aux élèves de se reprendre en main.
La maire explique comment les propositions seront adaptées. Un élève a commis une dégradation dans son collège ou son lycée ? On lui proposera d’aller aider les services de la ville. Pour d’autres actions, c’est chez les pompiers qu’il est logique de l’envoyer.
« Un jeune qui aura manqué de respect à un professeur pourra se retrouver à donner un cours d’informatique à un senior. Il verra ce que c’est que de se retrouver face à des personnes qui ont parfois un gros tempérament », précise l’édile.
Pour Armelle Fallehi, directrice académique du Calvados, ce dispositif peut « aider les jeunes à revenir sur le droit chemin ». Dans une interview pour L’Orne combattante, elle remarque que la nouvelle charte permet d’ouvrir l’école sur l’extérieur : « Dans son passé, elle a parfois eu tendance à se replier sur elle-même. »
Confrontés à la rigueur du monde du travail, les élèves au comportement difficile vont pouvoir découvrir une autre réalité. Une vocation peut-être ?
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