La Suède, qui a imposé très peu de restrictions pendant la pandémie du Covid-19, a enregistré l’un des taux de surmortalité les plus bas en Europe et dans le monde entier pendant cette période.
Selon les données du 30 mars d’Eurostat, la surmortalité annuelle pour l’Union européenne (UE) en 2021 était supérieure de 14% par rapport à celle de la période 2016-2019 précédant la pandémie. Cependant, la Suède avait un taux de surmortalité inférieur à 5%. De nombreux autres pays européens affichaient des taux beaucoup plus élevés : la Bulgarie avait une surmortalité de près de 40%. Alors que la surmortalité pour l’UE en 2022 s’élevait à 11%, le taux de la Suède n’était que de 4,1%.
D’autres calculs ont également abouti à des résultats similaires. Selon les chiffres publiés le 10 mars par The Spectator, la surmortalité cumulée en Suède pendant la pandémie de 2020 à 2023 n’était que de 3%. À titre de comparaison, la surmortalité aux États-Unis pendant cette période était de 17%, au Royaume-Uni de 10% et en Australie de 7%.
Sur 100.000 personnes, la surmortalité en Suède était de 72,7 contre 527,8 aux États-Unis, 292,1 au Royaume-Uni et 134,6 en Australie.
Contrairement à de nombreux autres pays qui ont réagi à la pandémie du Covid en mettant en place des mesures strictes de confinement, notamment en fermant les entreprises, les écoles et les églises, les autorités suédoises ont décidé de maintenir le fonctionnement normal de la société.
Bien que la Suède ait interdit les rassemblements de masse, les enfants sont allés à l’école et les adultes étaient libres de se rencontrer dans les bistrots. Le gouvernement a encouragé le travail à distance dans la mesure du possible.
Les politiques de la Suède en matière du Covid-19
Pendant la période de la pandémie, les médias ont décrié la réaction de la Suède face au coronavirus. En juillet 2020, le New York Times a publié un article intitulé « Sweden Has Become The World’s Cautionary Tale » (La Suède est devenue un triste exemple pour le monde entier). En décembre 2020, Foreign Policy a raconté à ses lecteurs « The Inside Story of How Sweden Botched Its Coronavirus Response » (La vraie histoire de comment la Suède a bâclé sa réponse au coronavirus).
Et pourtant, la Suède est arrivée en tête des pays ayant le moins de décès excédentaires pendant la pandémie, tout en imposant moins de restrictions liées au Covid-19.
Anders Tegnell a été l’architecte de la politique de santé publique de la Suède pendant la pandémie. Sa politique a d’abord été populaire dans son pays. Toutefois, ses méthodes ont fini par être critiquées, car certains déclaraient que la Suède compterait plus de décès attribuables au Covid que ses voisins scandinaves.
Cependant, les dernières données, montrant que la Suède a eu moins de surmortalité en réalité que les autres pays, ont mis ce pays de nouveau sous les projecteurs.
« C’est stupéfiant : la Suède a été très critiquée pour ses politiques envers le Covid-19. Mais, en fait, en 2020-2022, la Suède a obtenu les meilleurs résultats en Europe pour le pourcentage de la surmortalité dans la mortalité totale », a souligné dans son tweet du 4 mars Bjorn Lomborg, directeur du groupe d’experts Copenhagen Consensus Center.
Mesures de restrictions inefficaces
Les confinements à grande échelle imposés pendant la pandémie ont été critiqués par de nombreux experts. Dans le rapport publié le 19 janvier par le groupe d’experts canadien Fraser Institute, Douglas Allen, professeur d’économie à l’université Simon Fraser, a qualifié de « désastre » l’effet des politiques de confinement à l’ensemble de l’économie. Ces politiques n’ont qu’un « effet marginal sur le nombre total de décès, mais imposent des coûts énormes », a-t-il martelé.
Le rapport montre également que les mesures de confinement et d’autoprotection ont été à l’origine de « décès collatéraux » qui ont amené à l’augmentation du taux de mortalité. Des raisons de ces décès ont été l’absence d’examens médicaux réguliers par les gens qui craignaient de contracter le Covid, la consommation accrue d’alcool et de tabac, la prise de poids importante du fait de rester à la maison, etc. Ceci sans parler des effets secondaires indésirables des vaccins.
« Les méta-analyses les plus récentes et les plus complètes ont montré que l’ensemble de tous les effets du confinement n’a amené qu’une réduction moyenne de la mortalité de 3,2%. Tous les efforts de confinement n’ont pratiquement rien donné. »
D’autre part, « les estimations pour les États-Unis montrent qu’il y avait 171.000 décès excédentaires non liés au Covid-19 jusqu’à la fin de l’année 2021 (…) Si les confinements ne réduisent les décès que de 3,2%, ils n’ont permis de sauver que 27.303 vies (3.2% des 825.929 décès attribués au Covid). En tenant compte seulement des décès collatéraux, le rapport perte/gain de vies à cause du confinement est de 171.000 ÷ 27.303 = 6,26 », constate le rapport de Fraser Institute.
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