Des pays-clés européens réunis lundi à Paris sur l’Ukraine ont exprimé à l’unisson la nécessité d’un « accord de paix durable s’appuyant sur des garanties de sécurité » pour Kiev, et leur « disponibilité » à « augmenter leurs investissements » dans la défense, selon un résumé obtenu mardi de sources parlementaires.
Emmanuel Macron a réuni lundi en urgence une dizaine de dirigeants de pays européens, de l’Union européenne et de l’Otan.
Objectif : « Projeter un esprit de responsabilité et notre capacité à agir, en soutien à l’Ukraine et pour renforcer la sécurité européenne », selon un relevé de conclusions interne aux autorités françaises consulté par l’AFP.
Ce message d’unité a pu être brouillé par des divisions s’agissant de l’éventuel déploiement, à l’avenir, de troupes européennes en Ukraine. Le Premier ministre britannique Keir Starmer s’y est dit prêt « si un accord de paix durable est conclu », tandis que le chancelier allemand Olaf Scholz a jugé ce débat « prématuré », et que la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a estimé que cette option était « la plus complexe et la moins efficace ».
« Un accord assez large » autour de quatre principes-clés
Mais les participants semblent aussi avoir trouvé des points d’accord face à la volonté du président américain Donald Trump de négocier rapidement une fin à la guerre en Ukraine avec son homologue russe Vladimir Poutine.
« Il y a eu un accord assez large » autour des « principes-clés suivants » : « rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine », « rien sur la sécurité européenne sans les Européens », « nécessité de soutenir la pleine et entière souveraineté de l’Ukraine » et « nécessité de préserver l’unité » de l’Alliance atlantique entre États-Unis et Européens.
« Les participants ont également souligné leur soutien à l’approche de ‘paix par la force’ promue par les États-Unis », peut-on lire – une manière d’inciter Donald Trump à ne pas relâcher la pression sur Vladimir Poutine.
Pas de cessez-le-feu « sans accord de paix simultané »
« Ils ont souligné qu’une cessation des hostilités ne serait durable que si elle était accompagnée d’un accord de paix durable, s’appuyant sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine », ajoute-t-on de même source. Autrement dit, pas de cessez-le-feu « sans accord de paix simultané ».
Ces dirigeants européens se sont donc dits prêts à fournir ces garanties à Kiev « en fonction du niveau de soutien américain ». C’est uniquement dans ce cadre, celui d’un accord de paix durable, que « certains participants ont exprimé leur disponibilité, au titre des garanties de sécurité, à explorer la possibilité d’une implication directe sur le terrain », tout en soulignant « l’importance du soutien américain dans ce contexte », d’après ce document.
« Redoubler d’efforts pour augmenter » le soutien à l’Ukraine
Par ailleurs, la réunion a débouché sur un accord « pour redoubler d’efforts pour augmenter » le soutien à l’Ukraine. Et sur une disponibilité commune à augmenter les budgets de la défense, « tant individuellement qu’au sein de l’UE ».
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