Surveiller les signes précurseurs du cancer de l’œsophage

Lorsqu'il est détecté à un stade précoce, le cancer de l'œsophage peut généralement être traité avec succès

Par Jingduan Yang
3 août 2024 18:25 Mis à jour: 3 août 2024 18:25

Le cancer de l’œsophage est relativement fréquent et constitue l’un des cancers les plus difficiles à traiter. Ses symptômes ne deviennent souvent perceptibles qu’une fois la maladie avancée. Cependant, il existe de nombreux signes précurseurs du cancer de l’œsophage. Comprendre ces signes et y prêter attention permet une détection précoce et une guérison complète.

L’œsophage est un tube musculaire qui relie la gorge à l’estomac et qui est responsable du transport des aliments et des liquides. De nombreux patients atteints d’un cancer de l’œsophage ne sont pas conscients de leur état aux premiers stades de la maladie. Lorsqu’il est diagnostiqué, le cancer s’est souvent propagé à d’autres parties du corps, ce qui entraîne un taux de mortalité plus élevé. Selon l’American Cancer Society, le taux de survie relative à cinq ans pour le cancer de l’œsophage n’est que de 22 %. Ce taux est inférieur au taux de survie de 28 % pour le cancer du poumon, la principale cause de mortalité par cancer aux États-Unis, et comparable au taux de survie pour le cancer du foie, une autre maladie difficile à traiter.

Selon la Cleveland Clinic, le cancer de l’œsophage se développe généralement à un rythme rapide. En raison de sa nature flexible, l’œsophage s’étire autour de la tumeur en croissance. Par conséquent, les symptômes ne se manifestent souvent que lorsque le cancer a atteint un stade avancé.

S’il est détecté à un stade précoce, les professionnels de la santé peuvent procéder à l’ablation chirurgicale des tumeurs les plus petites. Cependant, seulement 25 % des patients atteints de cancer de l’œsophage sont diagnostiqués avant que le cancer ne s’étende.

Selon l’American Cancer Society, si le cancer de l’œsophage est diagnostiqué et traité avant qu’il ne s’étende, le taux de survie à cinq ans peut atteindre 49 %. Cependant, si le cancer s’est propagé aux tissus, organes ou ganglions lymphatiques environnants, le taux de survie tombe à 28 %. Lorsque le cancer de l’œsophage a formé des métastases dans des organes ou des ganglions lymphatiques éloignés au moment du diagnostic, le taux de survie tombe à 6 % seulement. Cela souligne l’importance cruciale de la détection précoce pour améliorer les taux de survie.

Symptômes précoces du cancer de l’œsophage

Le cancer de l’œsophage est difficile à détecter dans ses premiers stades, d’où la nécessité d’en connaître les symptômes subtils.

Les symptômes précoces possibles du cancer de l’œsophage sont les suivants :

• Difficulté à avaler : la gêne lors de la déglutition est un symptôme courant, en particulier avec les aliments solides. On peut avoir l’impression que quelque chose est coincé dans la gorge ou la poitrine.

• Perte de poids inexpliquée : une perte de poids importante sans cause apparente est souvent liée à une diminution de l’appétit et à des difficultés à avaler.

• Douleur ou gêne thoracique : une douleur ou une gêne thoracique persistante après un repas peut être un signe d’alerte.

• Toux et enrouement persistants : ces symptômes peuvent être dus à une irritation de l’œsophage ou à la croissance d’une tumeur.

• Indigestion : des indigestions fréquentes et des sensations de brûlure dans l’estomac qui ne répondent pas aux traitements standard peuvent indiquer un cancer de l’œsophage à un stade précoce.

• Vomissements : dans les cas graves, le cancer de l’œsophage peut irriter le tractus gastro-intestinal et provoquer des vomissements.

• Reflux gastro-œsophagien : les symptômes tels que les brûlures d’estomac et le reflux acide surviennent souvent avant les vomissements.

Deux cas de détection précoce et de traitement efficace

Voici deux cas cliniques réels.

Le premier patient est Jean, un homme de 55 ans. Il a d’abord éprouvé des difficultés à avaler des aliments, mais a considéré qu’il s’agissait d’un problème mineur et n’y a pas prêté attention. Cependant, le symptôme a persisté et s’est progressivement aggravé. Il finit par consulter un médecin, qui lui recommande une endoscopie. La procédure a révélé une tumeur à un stade précoce dans son œsophage. Le cancer ayant été détecté à un stade précoce, John a bénéficié d’un traitement efficace, comprenant une chirurgie et une chimiothérapie, et n’a plus de cancer depuis trois ans. Ce cas souligne l’importance de la détection précoce.

La deuxième patiente est Maria, une femme de 60 ans. Maria a ressenti une sensation de brûlure chronique dans l’estomac et une gêne dans la poitrine, accompagnée d’une certaine douleur, pendant plusieurs mois. Elle a d’abord essayé d’utiliser des antiacides pour soulager les symptômes, mais la douleur s’est aggravée. Elle a alors consulté un médecin qui lui a diagnostiqué un cancer de l’œsophage. Maria a bénéficié d’un plan de traitement complet comprenant une radiothérapie, une thérapie ciblée et des perfusions de vitamine C à haute dose. À ce jour, Maria mène une vie très saine.

Ces cas illustrent à quel point il est essentiel de reconnaître les premiers symptômes et de consulter rapidement un médecin. Comme pour de nombreux cancers, le traitement du cancer de l’œsophage est plus efficace lorsqu’il est détecté à un stade précoce ; une fois qu’il s’est propagé, le traitement devient beaucoup plus difficile.

La vitamine C comme traitement d’appoint du cancer de l’œsophage

Dans le deuxième cas mentionné ci-dessus, de fortes doses de vitamine C par voie intraveineuse ont été utilisées pour soutenir le traitement du cancer de l’œsophage. Selon les informations du National Cancer Institute, certaines études sur la vitamine C par voie intraveineuse ont montré qu’elle pouvait améliorer la qualité de vie des patients atteints de cancer et réduire ses effets secondaires, peu d’effets secondaires ayant été rapportés dans les essais cliniques.

Une étude publiée en 2020 dans Nature Communications a démontré que la combinaison de deux méthodes anti-âge – un régime alimentaire imitant le jeûne et une forte dose de vitamine C – a permis de traiter efficacement des tumeurs chez des souris très résistantes aux thérapies traditionnelles.

Valter Longo, auteur principal de l’étude, directeur du Longevity Institute de l’université de Californie du Sud et professeur de sciences biologiques, a souligné dans un communiqué de presse que cette recherche est la première à démontrer que des interventions entièrement non toxiques peuvent servir de traitements efficaces contre des cancers agressifs. « Lorsqu’ils sont utilisés seuls, le régime imitant le jeûne ou la vitamine C réduisent la croissance des cellules cancéreuses et provoquent une augmentation mineure de la mort des cellules cancéreuses. Mais lorsqu’ils sont utilisés ensemble, ils ont un effet spectaculaire, tuant presque toutes les cellules cancéreuses ».

Une revue de 2021 a indiqué que la vitamine C administrée par voie intraveineuse à haute dose, lorsqu’elle est utilisée comme adjuvant avec des médicaments anticancéreux, présente des effets de sensibilisation, d’amélioration ou de synergie sur la radiothérapie, la chimiothérapie et l’immunothérapie de divers cancers.

Des habitudes saines pour prévenir le cancer de l’œsophage

Comme le cancer du foie, le cancer de l’œsophage a une incidence nettement plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Aux États-Unis, le risque de développer un cancer de l’œsophage au cours de la vie est d’environ un sur 127 pour les hommes et un sur 434 pour les femmes. En d’autres termes, les hommes sont trois fois plus susceptibles de développer la maladie.

En Europe selon l’ESMO (Europeéan Society for médical oncology) entre 5 et 10 hommes sur 1000 et environ 1 femme sur 1000 développent un cancer de l’œsophage à un moment donné de leur vie. Cette disparité est principalement due aux principaux facteurs de risque tels que le tabagisme, la consommation d’alcool, l’obésité et les mauvaises habitudes alimentaires, qui sont plus répandus chez les hommes que chez les femmes.

L’American Cancer Society souligne que si tous les cas de cancer de l’œsophage ne sont pas évitables – en particulier ceux qui sont influencés par des facteurs génétiques – le fait d’éviter certains facteurs de risque modifiables peut réduire de manière significative les chances de développer la maladie. Voici quelques conseils pour réduire les risques :

• Éviter le tabac et l’alcool : le tabagisme et la consommation d’alcool sont les principaux facteurs de risque du cancer de l’œsophage liés au mode de vie. Chacun de ces facteurs augmente considérablement le risque de développer la maladie, et le risque est encore plus élevé lorsque les deux sont combinés.

• Suivre un régime alimentaire sain, riche en fruits et légumes : les régimes riches en viandes transformées et en aliments frits sont largement associés à un risque accru de cancer, alors qu’un régime riche en fruits et légumes peut contribuer à réduire le risque de cancer de l’œsophage.

• Éviter de boire du café ou du thé brûlant ( plus de 65 °) : la consommation régulière de boissons extrêmement chaudes peut endommager à long terme les cellules qui tapissent l’œsophage, augmentant ainsi le risque de cancer de l’œsophage.

• Faire régulièrement de l’exercice et maintenir un poids sain : l’obésité augmente le risque de reflux gastro-œsophagien qui, à son tour, peut augmenter la probabilité de cancer de l’œsophage. Une activité physique régulière permet d’atténuer ce risque.

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