Marissa Sowers est déjà confrontée à la double épreuve d’élever un jeune bébé et de subir en même temps des traitements de radiothérapie contre son cancer du col de l’utérus, avec des corollaires comme la perte de cheveux et tout le reste. C’est une situation déchirante dès le départ. Pour ajouter au fardeau, Mme Sowers a rencontré des inconnus d’une cruauté inexplicable qui ont commenté son foulard masquant son crâne nu dans un McDonald’s en octobre 2019.
Ayant été amputée d’une jambe au-dessus du genou et s’étant rasée la tête en raison des effets de la chimiothérapie, Mme Sowers a dû relever à peu près tous les défis imaginables. Lorsqu’elle s’est rendue dans un McDonald’s local pour prendre un café glacé, espérant ainsi améliorer sa journée, elle a plutôt versé des larmes à cause de ce que lui a dit un employé du drive.
En réponse à ce qui s’est passé ce jour-là, Mme Sowers a écrit une lettre à l’employée qui a commenté son foulard dans un message Facebook :
« À toi Cher employé de McDonald’s qui ne verra probablement jamais cette lettre que je t’adresse..,
Les fenêtres de votre cabine de prise des commandes du drive ne sont pas insonorisées. Vous vous demandez probablement pourquoi j’avais les larmes aux yeux lorsque vous m’avez tendu mon café glacé… ou peut-être pas, à en juger par les mots que vous avez prononcés après m’avoir tendu ma commande… »
– « Regardez-moi cette femme blanche, essayant de mettre un foulard sur sa tête. On dirait une idiote. »
Sowers a relaté comment ces employés se sont moqués d’elle, mais au lieu de réagir, elle leur a souhaité une bonne santé. Elle a aussi partagé les événements qui l’ont amenée à voiler sa tête avec le foulard que lui avait prêté « une femme au bureau ». Elle a continué :
« J’ai mis un foulard parce que je venais de me raser la tête quand mes cheveux sont tombés à cause de la chimio et de l’accouchement. Hier, mon beau-fils m’a dit qu’il aimait ça. J’ai enveloppé ma tête parce que le foulard m’a été donné par une femme au bureau où je reçois des traitements de radiothérapie. J’ai aussi recouvert ma tête parce que je ne me suis pas douchée depuis deux jours, car je suis une mère qui essaie encore de trouver comment jongler avec tout ça. »
À sa grande surprise, son message a recueilli presque un million de j’aime et plus de 600 000 partages.
Mme Sowers, qui est la belle-mère de deux enfants, a reçu un diagnostic de cancer du col de l’utérus à l’un des pires moments possibles : alors qu’elle était enceinte de son premier bébé, Emma. Comme l’explique Mme Sowers dans un message sur Facebook, « Après avoir découvert mon cancer du col de l’utérus, à chaque visite l’obstétricien me demandait si j’étais certaine de ma décision de ne pas mettre fin à ma grossesse ».
Elle a raconté les appels répétés des médecins : « Nous pourrions ‘essayer à nouveau’ … et je devais m’assurer que je m’en sortais au bout du compte ». Cela allait complètement à l’encontre des croyances religieuses de Sowers. « J’ai eu confiance dans le Seigneur, et j’ai dit au médecin de ne plus me parler de l’avortement, et il ne l’a plus fait », a-t-elle partagé.
La fille de Sowers est née en bonne santé, et Sowers a survécu à son cancer grâce à la chimio, mais au prix de la perte de ses cheveux. S’habituer à vivre sans ses cheveux a été un grand défi.
La décision de savoir quoi faire pour ses cheveux n’a pas été facile à prendre. Comme elle l’a écrit sur Facebook, « Le type de médicament de chimio que je prends ne fait généralement pas tomber la totalité des cheveux des patients. Mais je suis une femme de 30 ans avec un type de cancer que les femmes de mon âge ont moins de 1 % de risque d’avoir. »
Elle a finalement décidé de faire le grand saut, et il y a eu beaucoup d’êtres chers qui ont répondu à ses photos où elle montre sa tête chauve sur Facebook, la qualifiant de « belle », complimentant ses « beaux yeux » et l’appelant « Demi Moore ».
Lorsque certains de ses amis et membres de sa famille lui ont demandé à quel McDonald’s elle faisait référence, dans l’espoir de trouver l’employé et de lui dire leur façon de penser, Mme Sowers a plutôt plaidé pour la bienveillance. « J’ai publier cette lettre simplement comme un rappel à tout le monde de faire preuve de gentillesse envers les autres – et pas dans le but de causer des ennuis à qui que ce soit ou de lui faire perdre par inadvertance son emploi qui paie ses factures », a-t-elle écrit. « Alors, s’il vous plaît… soyez gentils ! Aimez votre voisin comme vous-même. »
Parmi les nombreuses personnes qui ont réagi à son message, l’une d’elles était une autre survivante du cancer qui avait eu des problèmes similaires avec la perte de cheveux, et elle a encouragé Mme Sowers à rester forte : « Je recevais beaucoup de regards appuyés et de commentaires chuchotés », a-t-elle écrit. « Les gens ne se rendent pas compte à quel point c’est dur d’être forte quand on combat le cancer et ils feraient mieux de prier pour ne jamais avoir à traverser ce que nous traversons. »
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